Eurostat et Statbel calculent l’écart salarial sur base horaire, c’est-à-dire qu’on va comparer sur base horaire la rémunération moyenne d’un homme et d’une femme. L’Institut a choisi de travailler sur base annuelle, c’est-à-dire qu’on va comparer sur base annuelle les salaires que vont percevoir les hommes et les femmes.
Pour autant, si la méthodologie de l’Institut était appliquée aux autres pays européens, note Véronique De Baets, la Belgique resterait bonne élève. La Belgique se distingue par son modèle de négociation collective des salaires, qui limite les inégalités. « Les négociations salariales sont centralisées au niveau des partenaires sociaux et intersectoriels« , précise la porte-parole. « Tandis que, dans des pays comme le Royaume-Uni, les entreprises ont beaucoup plus de latitude pour fixer les salaires.« Elles seront donc plus facilement influencées par les stéréotypes, la capacité de négociation de l’individu ou encore sa confiance en lui au moment de fixer un salaire.
Toutefois, le manque de transparence salariale en Belgique complique l’identification de potentielles discriminations. « Culturellement, on ne connaît pas ce que son ou sa collègue gagne exactement, sauf dans le public où il y a des barèmes. Mais dans le privé, il y a une opacité au niveau salarial. » Une directive européenne, qui doit être transposée dans le droit belge l’année prochaine, vise à améliorer cette transparence et pourrait influencer l’égalité salariale dans le pays.