Une gardienne de la prison d’Andenne a été victime d’une agression par un détenu samedi soir.
Selon nos informations, lors d’une vérification des cellules en soirées, la gardienne a été violentée par un détenu avant d’être étranglée. Deux collègues sont ensuite intervenus et ont également reçu des coups de la part du détenu.
Les trois agents ont été hospitalisés à la suite de ces agressions. Le détenu, pour sa part, a été placé en cellule de punition.
La gardienne est marquée au cou. Les deux autres agents ressortent de cette intervention avec une commotion et des blessures au visage.
Le détenu, dont la remise en liberté était prévue dans deux mois, est décrit par les agents comme quelqu’un d’instable psychiatriquement. Ce dernier a été vu par une psychiatre en janvier, qui n’a pas estimé qu’il devait être placé dans une institution psychiatrique.
Assemblée générale
Une assemblée générale a eu lieu dimanche matin, durant laquelle les travailleurs ont voté la mise en place du service de nuit durant toute la journée de dimanche. Les visites, par contre, sont maintenues.
Ces agressions s’inscrivent dans le contexte général de la situation difficile des prisons, estime Kathleen Van de Vijver : « Une dizaine de personnes, victimes d’agressions à la prison d’Andenne, ne peuvent pas travailler actuellement« , précise la porte-parole.
« Cela fait longtemps que l’administration pénitentiaire demande des mesures urgentes et un débat fondamental pour améliorer la situation dans les prisons. Ce n’est pas en augmentant la capacité des établissements que les choses vont changer« , ajoute-t-elle.
« Nous travaillons pour la sécurité de la société, mais il est important que les prisons ne deviennent pas un danger pour le personnel et les détenus.«
La porte-parole évoque encore un « manque de personnel et de finances » pour permettre aux prisons de fonctionner convenablement.