Au-delà d’un revenu financier, ces ateliers créatifs servent aussi à lever le voile sur les coulisses de l’artisanat. Rendons-nous maintenant à Ixelles, chez Amélie Gomet et Sophie Potié, deux créatrices de bijoux. Les ateliers font partie intégrante de leur ADN. « C’était important pour nous d’avoir un lieu à deux visages », explique Amélie. Ici, les participants créent des bijoux avec la technique de la cire perdue : on crée d’abord la forme du bijou avec de la cire, qui servira ensuite à créer un moule dans lequel on viendra verser le métal précieux en fusion.
Pour éveiller les consciences
Tout comme pour Michel, les ateliers sont une source de revenus pour Amélie et Sophie, mais pas seulement. « C’est vraiment complémentaire pour éveiller les consciences », dit Amélie. « Traverser l’artisanat, c’est mieux saisir le prix d’un produit. Et d’ailleurs on est très transparentes lors de nos ateliers : on parle du coût des matières premières, par exemple. Je parle aussi de la fast-fashion et je leur explique qu’on ne sait pas exactement ce qu’il y a comme résine, comme vernis sur les bijoux de la fast-fashion. Et puis le bijou artisanal, qu’il soit en laiton ou en argent par exemple, est 100% recyclable, on peut en faire une autre création plus tard. La pièce peut vous suivre toute votre vie et traverser les générations. »