Le travail à temps partiel a triplé en Belgique en quarante ans, passant de 8,3% des salariés en 1983 à 26,4% en 2024, indique mercredi l’office belge de statistiques Statbel. Le travail à 4/5e est le régime le plus répandu, chez les hommes comme chez les femmes.
Cette évolution est particulièrement marquée chez les hommes, dont la proportion est passée de 1,9% en 1983 à 12,8% en 2024. En chiffres absolus, le nombre d’hommes travaillant à temps partiel est passé de 36.000 à 283.000 sur cette période. Chez les femmes, le temps partiel reste plus fréquent avec 40,5% des salariées concernées en 2024, contre 20,5% en 1983.
En valeur absolue, le nombre de femmes travaillant à temps partiel a plus que quadruplé, atteignant 857.000 en 2024. L’horeca compte la plus forte proportion de temps partiels (environ 50% des emplois), suivi par le secteur de la santé. Dans l’horeca, 40,5% des hommes et 61,6% des femmes travaillent à temps partiel. Dans le secteur de la santé, plus d’une employée sur deux (52,8%) et un homme sur quatre (25,3%) optent pour ce régime.
D’autres secteurs affichent également des taux de temps partiel importants, entre 30% et 40%, notamment les services administratifs et de soutien, le secteur artistique, l’enseignement, le commerce et les autres services. Par ailleurs, les écarts hommes-femmes sont particulièrement marqués dans certains domaines, notamment les services administratifs et de soutien où la proportion est de 53,3% pour les femmes contre 16,8% pour les hommes. Le pourcentage des personnes occupées à temps partiel parmi les salariés a progressivement évolué de 8,3% en 1983, pour dépasser la barre des 20% pour la première fois en 2009. Les années suivantes, ce chiffre a fluctué entre 25 et 27%. Un léger déclin est observé depuis 2020.
