A peine quelques mois après la propagation du coronavirus dans le monde, de grandes firmes pharmaceutiques telles qu’AstraZeneca, Johnson & Johnson, Pfizer-BioNtech, Curevac et Moderna se sont penchées sur la conception d’un vaccin efficace. Vaccin qui a finalement vu le jour et qui a été proposé à la population belge au début de l’année 2021. « A l’époque, nous pensions que si nous vaccinions 70% des adultes, nous arriverions à couvrir suffisamment« , se souvient Christie Morreale, cheffe de groupe PS au Parlement wallon et ancienne ministre wallonne de la Santé. « Les deux informations que nous avions étaient que la vaccination réduisait la sévérité de la maladie et pouvait agir sur la transmission. » Mais voilà, « dans la vraie vie, nous avons vu que la vaccination avait eu un effet sur la transmission dans les deux premiers mois, mais pas sur le long terme.«
Au 31 octobre 2022, 79% des Belges sont finalement vaccinés. Mais à quel prix ? Entre hausses des myocardites et problèmes de menstruations chez les femmes, les injections étaient-elles susceptibles d’engendrer des effets secondaires chez certains patients ? « Tout médicament a des effets secondaires, en effet« , confirme le ministre wallon de la Santé, Yves Coppieters (Les Engagés). « Au départ, on ne les connaissait pas tous mais ils sont maintenant de plus en plus documentés. C’est une réalité. » Pour lui, « on n’a peut-être pas assez ciblé les groupes qui devaient absolument être vaccinés. Je ne parle pas des deux premières doses qui étaient nécessaires et ont permis de limiter la mortalité, mais par la suite, seules les personnes à risques devaient encore être vaccinées puisque l’immunité de la population continuait de monter. C’était peut-être une erreur et on verra ce que la littérature en dira puisqu’en effet, il y a eu des effets secondaires. On parle de jeunes, des problèmes cardiaques et myocardiopathies qui sont tout à fait documentés.«
Le Covid en tant que tel donne plus de risques d’avoir une myocardite sévère que le vaccin
« Toutes les myocardites et péricardites post-vaccinales en effet décrites ont aussi permis d’adapter les schémas de vaccination : le type de vaccin pour quel type de catégorie d’âge« , souligne Leïla Belkhir, infectiologue aux Cliniques universitaires Saint-Luc. « Mais il faut rappeler que le Covid en tant que tel donne plus de risques d’avoir une myocardite sévère que le vaccin. Il faut tout recontextualiser. » Par ailleurs, « les recommandations de vaccination actuellement ne recommandent plus une vaccination de masse mais uniquement une vaccination des populations à risque.«