Nous sommes partis de l’exemple de l’enseignement. Les mouvements s’amplifient depuis la rentrée. Des lockdowns complets de plusieurs semaines, comme on en a connu dans les années 1990 sont-ils envisageables ? Masanka Tshimanga, présidente communautaire du SLFP Enseignement (syndicat libéral), nous explique que chaque action est étudiée, au cas par cas. « A long terme, il ne serait pas possible d’enchaîner les grèves, concède-t-elle. Ce ne serait pas tenable. Mais on réfléchit au nombre de grèves avec paiement d’allocations qu’on peut faire. On le fait à chaque fois, avant chaque action.«
Et ce pour plusieurs raisons : financières, pour les syndicats mais aussi pour les travailleurs et les travailleuses qui voient leur salaire amputé. Ensuite, pour ne pas trop perturber le calendrier d’apprentissage. Mais aussi pour garder les affiliés motivés pour les futures mobilisations. Stratégiquement, il vaut alors mieux varier les actions. Avec des grèves de moins de 50 minutes, des marches, des manifestations ou des piquets, par exemple.