Le télétravail, qui s’est durablement installé depuis la pandémie de Covid-19, a des avantages pour les salariés, mais il les expose aussi à des « risques psychosociaux émergents« , identifiés dans une étude de la Dares publiée vendredi.
Cette étude identifie trois grandes catégories de risques : « la distanciation des relations sociales, l’intensification du travail et la difficile articulation des temps de vie« .
Sur le premier point, l’étude relève que la distance avec la hiérarchie peut « entraver la communication« , « accentuer les tensions liées aux échanges écrits qui se multiplient par le biais de courriels, de messages instantanés ou d’autres plateformes » ou encore avoir un impact sur la carrière.
La distance avec les collègues peut aussi affecter la dynamique collective, créer de l’isolement ou rendre plus compliqué le travail des représentants du personnel.
Concernant l’intensification du travail, l’étude relève qu’elle « ne semble pas nécessairement augmenter » en télétravail. Les télétravailleurs peuvent aussi se sentir obligés de travailler plus pour prouver leur engagement.
Sur l’articulation vie privée/vie professionnelle, l’étude souligne que le télétravail apporte une meilleure conciliation en permettant la réduction des temps de transport, la flexibilité des horaires et une disponibilité familiale accrue.
L’étude conclut que le télétravail « expose à de nouveaux risques psychosociaux » et que les effets de la distanciation sociale sont « bien documentés« , les résultats sur l’intensité du travail étant « plus nuancés« , tandis que la difficile articulation entre vie familiale et vie professionnelle « est spécifique à certains contextes et concerne plus particulièrement les mères« .