S’il est vrai que les jeunes sont de plus en plus nombreux à entreprendre des études supérieures, cela semble surtout vrai dans les filières scientifiques et techniques. En nous plongeant dans les chiffres de l’ARES, on découvre par exemple que le nombre d’étudiants du secteur des sciences et techniques dans les universités belges, toutes années confondues, est passé de 18.679 en 2014-2015 à 25.520 en 2021-2022, soit une augmentation de 37%. En comparaison, le secteur art a vu le nombre d’étudiants diminuer de 9% et les sciences humaines et sociales ont vu leur nombre d’étudiants augmenter de 33%.
Le résultat d’initiatives comme le Printemps des sciences ? Difficile à dire évidemment, même si le projet de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui a connu sa première édition en 2001 vise notamment à susciter des vocations.
« Proposer aux élèves des activités en dehors de l’école, leur faire rencontrer des chercheurs dans des laboratoires, découvrir les liens entre les sciences, la recherche et leur quotidien… Ça permet en tout cas d’éveiller les consciences et du coup peut-être d’éveiller des vocations« , précise Sandrine Kivits, chargée de mission à Scienceinfuse à l’UCLouvain et coordinatrice du Printemps des sciences pour le Brabant Wallon.
C’est sans doute lié aux sujets de société actuels
Pour cette licenciée en biologie, les multiples initiatives pour intéresser le grand public aux disciplines scientifiques ne sont pas le seul aspect qui influence les inscriptions dans les universités et les hautes écoles.
« Ces dernières années, on a d’abord eu un beau boom dans toutes les filières bio ingénieures, biologie. C’est sans doute lié aussi aux sujets de société actuels, à savoir le dérèglement climatique, les problèmes de transition ou d’énergie, estime Sandrine Kivits. Je pense que c’est quelque chose qui interpelle plus les jeunes et donc ils se disent qu’ils peuvent aider en faisant ce type d’études et en travaillant dans ce domaine-là« .