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Lahcen Hammouch : « Espionnage au ministère de l’Économie : un fonctionnaire français dans la tourmente algérienne »

Un employé du ministère français de l’Économie et des Finances a été mis en examen pour « intelligence avec une puissance étrangère », dans une affaire qui jette une lumière crue sur les tensions franco-algériennes et les risques d’ingérence au sein des institutions publiques. Selon le parquet de Paris, le fonctionnaire, dont l’identité n’a pas été divulguée, aurait transmis des informations sensibles à un membre du consulat d’Algérie à Créteil, soupçonné d’appartenir aux services de renseignement algériens.

L’enquête, ouverte en décembre 2024, révèle que l’individu aurait ciblé des opposants politiques algériens résidant en France, dont des figures connues comme l’ancien diplomate Mohamed Larbi Zitout, l’influenceur Chawki Benzehra ou le militant Amir Boukhors, tous sous le coup de mandats d’arrêt internationaux émis par Alger pour « terrorisme ». Des données sur des demandeurs d’asile, un journaliste exilé et un ressortissant ayant porté plainte contre un général algérien auraient également été compromises. Selon une source judiciaire, certaines de ces personnes ont subi des « violences, menaces de mort ou tentatives d’enlèvement », sans qu’un lien formel ne soit encore établi avec les fuites.

Le fonctionnaire, en poste à Bercy, aurait agi en complicité avec une assistante sociale de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), avec qui il entretenait une « relation intime ». Cette dernière, mise en examen en février 2025 pour « violation du secret professionnel », aurait facilité l’accès à des dossiers confidentiels sans contrepartie financière, selon ses déclarations aux enquêteurs. Son avocat, Me Fabien Arakelian, a refusé de commenter l’affaire.

À l’origine de ces fuites, un diplomate algérien en poste à Créteil depuis fin 2022, identifié comme le commanditaire des informations. Bien que non mis en examen à ce stade, il est décrit par une source proche du dossier comme bénéficiant d’une « couverture » et opérant pour les renseignements algériens. Les demandes ciblaient principalement des opposants au régime d’Alger, alimentant les craintes d’une surveillance transnationale des dissidents.

Cette affaire intervient dans un contexte de relations exécrables entre Paris et Alger, marquées par des désaccords sur les visas, la mémoire coloniale et les contrats gaziers. En 2023, la France avait drastiquement réduit le nombre de visas accordés aux Algériens, une mesure perçue comme une punition par Alger. Si l’Élysée se refuse à commenter une « affaire judiciaire en cours », un conseiller présidentiel souligne « la vigilance absolue de l’État face aux tentatives d’ingérence ».

La défense du fonctionnaire, assurée par l’avocat Me Sipan Ohanians, plaide la manipulation. « Mon client est victime d’une campagne de menaces et de chantage orchestrée par une puissance étrangère. Il a été piégé dans un engrenage bien plus vaste que lui », affirme-t-il. Une thèse accueillie avec scepticisme par les experts en sécurité. « Les services algériens sont actifs en Europe pour neutraliser les voix critiques. Cette affaire révèle des failles inquiétantes dans la protection des données sensibles », analyse un ancien agent de la DGSE sous couvert d’anonymat.

Les questions persistent sur l’étendue des fuites et les responsabilités internes. Combien de temps cette collaboration a-t-elle duré ? Comment un employé de Bercy a-t-il pu accéder à des données aussi stratégiques sans contrôle ? La direction générale des Finances publiques, déjà sous le feu des critiques après avoir identifié 140 000 piscines non déclarées grâce à la télédétection, assure « renforcer les audits de sécurité ».

Pour les victimes, le risque reste tangible. Plusieurs associations demandent des mesures de protection urgentes pour les opposants ciblés. « Ces fuites mettent en danger des vies. La France doit garantir l’asile politique, pas l’exposer », dénonce un responsable de la Ligue des droits de l’Homme.

Alors que l’enquête se poursuit, cette affire rappelle les défis de la cybersécurité dans l’administration française, mais aussi les fractures persistantes d’une relation franco-algérienne minée par les soupçons. Un dossier à suivre, alors que les deux pays tentent, en coulisses, d’éviter une nouvelle crise ouverte.

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