Il y a neuf ans, Bruxelles était touchée par les pires attentats de son histoire. À 7h58 à l’aéroport de Zaventem. À 9h11, dans la station de métro Maelbeek. Ces attentats terroristes ont fait 35 morts et des centaines de blessés. Aujourd’hui, certaines familles se battent encore pour obtenir une indemnisation.
Loubna Selassi porte à bout de bras le dossier d’indemnisations de son mari, Abdallah Lahlali. Lourdement blessé lors des explosions à l’aéroport, il a été amputé d’une de ses jambes. Depuis neuf ans, Loubna se bat : « On est face à des marchands de tapis et face à des médecins experts qui ne font preuve d’aucune humanité. C’est un très long combat tant psychologique que physique. Je n’aurais jamais pensé que ce parcours d’indemnisation serait aussi long et difficile. Je suis à deux doigts d’abandonner, mais je ne peux pas ».
Le dossier d’Abdallah Lahlali est toujours en attente d’être consolidé. Le pourcentage de ses incapacités économiques et ménagères n’est pas encore défini. La famille attend, suspendue à des courriers et à des rapports d’expertise. Loubna Selassi : « Mon mari ne parvient pas à se reconstruire, il n’arrive pas à avancer tant que son dossier n’est pas bouclé ».
Elle nous glisse enfin : « Je suis fatiguée, mais j’ai encore un peu d’espoir. L’espoir que tout le monde ait été indemnisé l’année prochaine, pour les 10 ans de l’attentat ». Avant d’ajouter avec un sourire : « Mais si ça peut être réglé avant, ce serait mieux ! ».