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Grèves à répétition, notamment ce lundi 17 mars : les clés pour comprendre le bras de fer sur le rail

Le rail belge s’est engagé dans un combat contre le gouvernement De Wever.

Les chemins de fer ont déjà connu près de dix jours de perturbation. Les actions sont menées par des syndicats de conducteurs d’une part et les grandes organisations syndicales (CGSP, CSC Transcom) d’autre part.

La SNCB sera en grève ce 17 mars et aussi le 31 mars, jour de grève générale où les syndicats espèrent mettre tout le pays à l’arrêt.

CSC et CGSP ont déjà annoncé deux jours de grève par mois jusqu’au mois de juillet.

Restructuration du rail

Le rail belge représente 28.000 travailleurs répartis entre la SNCB qui gère gares et voyageurs, Infrabel qui s’occupe des infrastructures ferroviaires et HR Rail qui prend en charge l’ensemble des différents personnels et assure un statut commun à tous.

Dans ce contexte, le gouvernement fédéral entend économiser d’ici 2029 près de 700 millions €, tout en demandant au rail belge de se développer, d’élargir son offre et d’être plus ponctuel. Pour les syndicats, tout cela est irréaliste.

Quelques principes sont toutefois déjà acquis : l’âge du départ à la pension du personnel roulant. Pour l’instant, celui-ci a la possibilité de partir à 55 ans, à condition d’avoir au moins 30 ans d’ancienneté. Ce n’est pas une obligation. La plupart partent aux alentours de 60 ans. Le gouvernement entend remonter progressivement l’âge de la retraite à 67 ans.

Le gouvernement entend aussi se passer à terme de HR Rail, la coupole qui assure la gestion du personnel de la SNCB et d’Infrabel.
Il est aussi prévu de mettre fin à la nomination comme fonctionnaires du personnel, afin de préparer selon le gouvernement, l’entreprise à la libération du marché européen du rail en 2032.

Enfin, il est aussi question de revoir l’offre et de permettre aux régions d’intervenir dans la gestion du rail. Même si sur ce point, cela reste plus flou. Mais l’accord de gouvernement prévoit de permettre aux régions d’investir dans le rail. Seule la Flandre en a les moyens et compte intervenir dans la gestion du rail. Des suppressions d’arrêts peu fréquentés sont prévues, cela toucherait surtout la Wallonie.
La libéralisation du rail en 2032 pourrait ouvrir la voie de la régionalisation de la SNCB, craignent les syndicats.

Deux négociations différentes avec le gouvernement fédéral

Le 10 mars dernier, les syndicats rencontraient le ministre de la Mobilité, Jean-Luc Crucke (Les Engagés) à l’initiative de celui-ci. Le surlendemain, ils voyaient le ministre des Pensions, Jan Jambon (N-VA).

Deux salles, deux ambiances.

La rencontre avec le ministre Crucke a été qualifiée de constructive par les deux parties, même si elle a surtout servi à fixer un agenda et une méthode de concertation. Des rencontres sont prévues toutes les deux semaines.

Par contre, la rencontre avec le vice-premier nationaliste a très rapidement tourné court, ne durant que quelques dizaines de minutes. Jan Jambon n’entend pas ouvrir à discussion le passage de l’âge de la retraite de 55 à 67 ans.

Dans ce contexte, les actions sont appelées à se poursuivre. Les dates des jours de grève du mois d’avril et des mois suivants ne sont pas encore connues.

 



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