La circulation des trains est perturbée depuis ce dimanche à 22h00 et ce, jusqu’au 30 mars, en raison d’un mouvement de grève du syndicat ferroviaire indépendant Metisp-Protect.
Cette grève s’inscrit dans la lignée des nombreuses actions syndicales organisées ces dernières semaines, en protestation contre les mesures du gouvernement fédéral, notamment la réforme du régime des pensions pour les cheminots.
Mardi et mercredi, 1 train d’heure de pointe sur 5 circulera, 7 trains reliant les grandes villes sur 10 et 2 trains omnibus sur 3.
Sur les quais de la gare de Charleroi, les usagers comprennent les revendications mais pas la durée du mouvement. « Je ne suis pas en colère, réagit ce passager, tout le monde pense à sa pension. Mais c’est la façon dont la grève est gérée que je ne comprends pas. Ils embêtent qui, là ? Les gens qui travaillent, pas le gouvernement. »
Cette fois, c’est donc le syndicat Metisp-Protect qui est à l’œuvre. On compte en fait, pour le rail, six syndicats qui ont des avis et des calendriers qui divergent.
Des calendriers et des avis divergents
Il y a d’abord les deux grands syndicats : la CGSP cheminots et la CSC Transcom. Ils représentent tous les métiers du rail et ils ont surtout reçu 90 pourcents des suffrages lors des dernières élections sociales. Ils ont prévu de longue date 18 jours de grève d’ici au mois de juillet.
A côté de ces deux grands syndicats, il y a quatre petits syndicats très minoritaires, mais qui font beaucoup de bruits. Depuis 2018, les petits syndicats peuvent déposer des préavis de grève et ils ne se font pas prier.
Souvenez-vous, en février, on découvrait le SIC (Syndicat Indépendant Cheminots) et le SACT (Syndicat Autonome des Conducteurs de Train). Ils avaient débrayé pendant les vacances, pendant neuf jours d’affilée, c’était du jamais vu. Récemment, le SACT a annoncé prévoir six jours de grève en avril et puis, dès le mois de mai, deux semaines de grève par mois.
Quant au Metisp-Protect, qui vient d’entamer sept jours de grève, ils rassembleraient les mécontents de la CGSP, selon nos informations. Notons qu’il y a encore le syndicat libéral mais il se fait très discret.
A quoi s’attendre à l’avenir ? Les actions vont continuer car, si des négociations sont en cours avec le ministre de la Mobilité, Jean-Luc Crucke, et celui des Pensions, Jan Jambon, les travailleurs du rail n’ont encore rien obtenu. Toutefois, les actions seront peut-être plus ciblées, plus concertées pour éviter de trop agacer les usagers.
