Une maladie de femmes
Pourquoi parle-t-on si peu de l’endométriose ? Parce que « c’est une maladie de femmes » et « c’est là tout le problème« , analyse Laura Lequeu. Cette maladie gynécologique chronique « touche à plein de tabous« , poursuit-elle : la sexualité, les règles, la diarrhée. « Des choses dont on ne parle pas ou, en tout cas, on n’est pas à l’aise d’en parler. »
En moyenne, il faut sept ans pour que l’endométriose soit diagnostiquée chez une patiente. Laura Lequeu l’a vécu et c’est d’ailleurs le moteur de son engagement. La présidente de cette association est passée par 22 médecins (urologues, gynécologues, gastro-entérologues et généralistes) avant que la maladie ne soit diagnostiquée. Pour comprendre cette errance médicale, elle explique que les médecins généralistes, les gynécologues, etc., n’ont pas une formation obligatoire autour de l’endométriose dans leur parcours scolaire. « C’est vraiment au bon vouloir de leur prof de gynécologie. » Au final, dit-elle, ce sont ses recherches sur internet qui l’ont mise sur la voie, « pas un gynécologue« .