Plus de trois dossiers sur dix (31%) ouverts en 2024 par Unia concernaient les critères raciaux (prétendue race, couleur de peau, nationalité, ascendance et origine nationale ou ethnique), soit près de deux dossiers par jour (643 au total). C’est ce que communique jeudi le centre pour l’égalité des chances à la veille de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale. Ces discriminations systémiques ont régulièrement eu lieu dans le cadre de l’emploi, du logement et des soins de santé, entre autres.
Le domaine de l’emploi est le plus touché par ce phénomène. Il concernait, à lui seul, 29% des dossiers, soit 185 dossiers. Cela se traduit par des problèmes liés aux relations de travail (avec des collègues, des clients, la hiérarchie), des refus d’embauche discriminatoires ou des licenciements abusifs. Il s’agit aussi souvent de harcèlement. Dans d’autres cas des personnes ne reçoivent pas de réponse à leur candidature en raison de leur nom d’origine étrangère, mais sont invitées à une interview quand elles renvoient la même candidature avec un nom à consonance « belge« , énumère Unia. Le racisme touche également le domaine des biens et services (19%), qui couvre le logement, les soins de santé et les transports. Selon une étude exploratoire d’Unia, les personnes victimes de racisme se sentent moins bien traitées par les professionnels de la santé.