Plusieurs banques belges financent des entreprises qui contribuent à la destruction des forêts et des forêts pluviales, ressort-il d’un rapport publié vendredi par l’organisme financier éthique FairFin et l’organisation environnementale BOS +.
Depuis 2016, les banques belges ont accordé plus de 20 milliards d’euros de prêts et de souscriptions à des entreprises posant un grand risque de déforestation.
En outre, le rapport, intitulé ‘Comment la finance non réglementée favorise la déforestation‘, montre également que les banques belges disposent de l’équivalent de 276 millions d’euros en actions dans ces entreprises.
Les deux organisations dénoncent l’absence de législation encadrant les investissements dans des sociétés participant à la déforestation. « L’absence de réglementation permet au secteur financier de financer la destruction d’écosystèmes vitaux« , soulignent FairFin et BOS +.
Le rapport pointe les liens de BNP Paribas Fortis et ING avec les « producteurs de produits carnés JBS et Marfrig, liés à du déboisement et des atteintes aux droits de l’homme« .
KBC entretient quant à elle des liens avec le producteur de Soja Bunge.
Les deux organisations appellent les décideurs politiques à réduire les flux financiers vers les entreprises présentant un risque élevé de déforestation.
Chaque année, une surface de forêt pluviale équivalente à la Belgique disparaît. Ces écosystèmes protègent pourtant les populations de la chaleur, des sécheresses et des inondations. Ils absorbent également d’importantes quantités de CO2. Les banques citées n’ont pas souhaité faire de commentaire sur ce qu’elles considèrent être des dossiers individuels.