Briefing des journalistes à New York de Damas, le Coordinateur humanitaire de l’ONU pour la SyrieAdam Abdelmoula, a expliqué que le pays reste à un moment critique alors que la situation continue de s’aggraver malgré l’espoir déclenché par la chute d’Assad.
La présence de mines terrestres et de vestiges explosifs de la guerre continue de constituer une menace mortelle, avec plus de 600 victimes signalées depuis décembre – dont un tiers étaient des enfants.
Efforts vers la stabilité
Malgré les circonstances sombres, il y a eu un certain mouvement vers la stabilité.
Depuis décembre, 1,2 million de personnes sont retournées chez elles, dont 885 000 personnes déplacées en interne (PDI) et 302 000 réfugiés.
HCR projette que Jusqu’à 3,5 millions de réfugiés et de PDI peuvent revenir cette annéesoulignant le besoin urgent d’investissements dans les efforts de reprise et de réintégration.
Les obstacles clés comprennent le manque de services de base, les risques de sécurité et la documentation juridique manquante.
Hostilités en cours
Malgré les progrès, les hostilités actives se poursuivent dans le nord, le sud et le côte de la Syrie, déplaçant des milliers de personnes et créant des difficultés pour la livraison d’aide.
L’escalade récente dans les zones côtières a entraîné des centaines de victimes et des dommages importants aux infrastructures, y compris les établissements de santé.
« Pour empêcher de nouvelles souffrances, toutes les parties doivent s’engager à désescalade et à respecter le droit international humanitaire », a déclaré M. Abdelmoula, soulignant que l’accès humanitaire immédiat et sans entrave est crucial pour fournir une aide.
Financement et défis économiques
La situation est encore compliquée par de graves défis économiques, notamment des pénuries en espèces, de l’électricité limitée et des prix en hausse, qui entravent les efforts d’aide et l’accès aux services de base.
«Le gel du financement des activités humanitaires en janvier a gravement eu un impact sur les opérations, en particulier dans le nord-est de la Syrie, en particulier dans les colonies informelles et les camps de PDI», a expliqué M. Abdelmoula.
L’ONU et ses partenaires s’adaptent en élargissant les opérations humanitaires pour répondre aux besoins croissants de la population.
Le chemin de la récupération
Pour la stabilité à long terme de la Syrie, la revitalisation économique et les efforts de rétablissement inclusifs sont cruciaux.
L’ONU a élaboré un plan d’action de transition visant à réduire la pauvreté, à soutenir la réintégration des réfugiés et à renforcer les institutions. Cependant, un soutien international est nécessaire pour assurer le succès de ces efforts.
« Le coût de l’inaction […] est beaucoup plus cher que de répondre aux besoins immédiats du peuple syrien», A conclu M. Abdelmoula.