Cinq personnes ont été inculpées pour corruption active ou blanchiment dans le cadre de l’enquête ciblant l’entreprise chinoise Huawei pour des soupçons de corruption au sein du Parlement européen, a annoncé le parquet fédéral belge mardi.
« Le juge d’instruction a, à ce jour, inculpé quatre personnes du chef de corruption active et organisation criminelle. Une cinquième personne a été inculpée de blanchiment. Les quatre personnes ont été placées sous mandat d’arrêt et la cinquième personne a été libérée sous conditions », a indiqué le parquet, qui précise que de nouvelles perquisitions ont eu lieu lundi dans les bureaux du Parlement à Bruxelles.
Par ailleurs, lundi, de nouvelles perquisitions ont eu lieu, cette fois dans les bureaux du Parlement européen à Bruxelles, a ajouté le parquet fédéral.
Certains locaux du Parlement avaient déjà été placés sous scellés judiciaires jeudi. Ce jour-là, une centaine de policiers ont procédé à 21 perquisitions en Belgique, mais aussi au Portugal, dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de corruption au Parlement européen impliquant des lobbyistes de l’entreprise de télécommunications chinoise Huawei. Ces derniers auraient corrompu des élus européens pour qu’ils prennent des positions politiques promouvant les intérêts commerciaux d’Huawei en Europe, et ainsi contrer le lobbying américain agressif que l’entreprise chinoise subit depuis 2019.
La rémunération aurait pris diverses formes: des cadeaux, des frais de bouche, des voyages ou encore des invitations à des matches de football. Selon Le Soir, Knack, la RTBF, Follow The Money et Reporters United, un ou plusieurs députés européens auraient reçu de l’argent par l’intermédiaire d’une société au Portugal, raison pour laquelle des perquisitions ont été effectuées là-bas. Les enquêteurs s’intéresseraient de près à une quinzaine d’élus de diverses tendances politiques.