Les symptômes les plus courants associés à l’affection post-Covid-19 sont la fatigue intense, l’essoufflement et le dysfonctionnement cognitif (par exemple la confusion, les trous de mémoire ou un manque de concentration ou de clarté mentale). « Chaque effort que je fais, je le paye tout de suite, explique Luc, au micro de la RTBF. Cela a un impact sur mon moral. Mais il n’y a pas que la fatigue, il y a aussi l’intolérance à l’effort. Il y a des troubles neurologiques, il y a des troubles cardiaques qui font que ma vie n’est pas des plus confortables« , détaille-t-il.
Cet instituteur explique que cette maladie l’a éloigné de son travail avec des périodes d’absence. « Je me suis épuisé à travailler […] J’attends de pouvoir retravailler mais c’est impossible, impossible ! Une journée avec des enfants. Je suis mort après. »
Ces symptômes peuvent persister plusieurs semaines voire plusieurs mois après l’infection initiale et avoir des répercussions sur la capacité d’une personne à mener à bien ses activités quotidiennes, par exemple à travailler ou à s’acquitter des tâches ménagères.
C’est d’ailleurs la réalité pénible à laquelle est aujourd’hui confronté Luc. Sa vie a été complètement bouleversée. Aujourd’hui, dit-il, « la différence est que je suis incapable d’aller courir. Si je veux, je peux faire un peu de vélo ou vélo électrique, mais je roule avec mon fils et mon fils qui a six ans, il roule plus vite que moi. Et après je suis crevé. Il y a des jours où monter un escalier… J’arrive au-dessus, je suis essoufflé et je dois m’asseoir. C’est fatigant. »
Si on pouvait trouver quelque chose qui nous guérisse
Comme d’autres, cet instituteur décrit un isolement des malades du Covid long mais aussi un désarroi face à une médecine qui peine à leur venir en aide. « Si on pouvait trouver quelque chose qui nous guérisse. Pour le moment, tout ce que l’on a ce sont des plâtres sur des jambes de bois. Ou ce sont des complémentaires alimentaires qui vont atténuer les symptômes. Mais cela a un coût, évidemment ».
Même son de cloche pour Tomassio qui dénonce une prise en charge inadaptée. « On en reste à du traitement symptomatique », dit-il.