Neuf mois de non-négociation et peut-être un début de solution en vue de former un gouvernement en région bruxelloise. L’espoir est ténu mais il a au moins le mérite d’exister. Toutefois, quelques zones d’ombre demeurent.
Quid MR ?
En validant la posture du PS bruxellois ( » tout sauf la N-VA « , pour faire simple), Christophe De Beukelaer pour Les Engagés, Elke Van den Brandt (Groen et formatrice néerlandophone) forcent MR et surtout Open VLD à changer de cap.
Si le poste de ministre-président ou de réel formateur du libéral David Leisterh n’est pas remis en cause, le MR va devoir modifier ses positions. Ce serait presque voir le président des Réformateurs Georges-Louis Bouchez (qui s’est beaucoup impliqué dans la négociation bruxelloise) donner raison à Ahmed Laaouej, le président des socialistes bruxellois, auquel son parti a laissé « carte blanche ». De plus, le PS se sait arithmétiquement incontournable.
Mais envoyer valdinguer cet accord (ou ce fait accompli) reviendrait à endosser le mauvais rôle du Zwarte Piet. D’autant que le vide politique n’a que trop duré à la région de Bruxelles-Capitale, le président du MR est le premier à en convenir.
Quid N-VA ?
Les téléphones vont-ils pour autant chauffer entre l’omni-président du MR et le toujours président de la N-VA, Bart De Wever ? Georges-Louis Bouchez comptait sur la présence des nationalistes à Bruxelles et ces derniers ne vont pas se laisser évincer sans faire pression sur le CD&V et Vooruit, les alliés au fédéral et en Flandre.
La cheffe de file des nationalistes à Bruxelles (où la N-VA n’a que… deux sièges), Cieltje Van Achter, se la joue déjà nationaliste outragée, accusant les autres formations de plier » aux diktats du PS » ou de briser la majorité flamande.
Un rendez-vous est fixé ce lundi. La donne a-t-elle vraiment changé ? MR et N-VA vont sans doute se parler et donc estimer si, en région bruxelloise, les deux formations lient leur sort. Ou pas. Avec toutes les conséquences que cela peut avoir, dans un sens comme dans l’autre.