La grève nationale de ce lundi est l’objet d’une féroce bataille de communication. Accusés par une partie de la droite de vouloir défendre des privilèges et de casser l’économie, les syndicats tentent d’adopter un ton plus rassembleur.
Evolution de la grève en Belgique
Une grève est par définition conflictuelle. Mais dans la gestion du conflit, le changement est indéniable. Il y a dix ans, face au gouvernement Michel, les syndicats, et surtout la FGTB, se montraient très offensifs. Ils allaient jusqu’à appeler à la démission du gouvernement, visant directement les partis les plus à droite de la coalition d’alors, le MR et la N-VA. Une posture qui leur a valu d’être accusés de mener des grèves politiques.
Autre élément, de nombreux syndicalistes assumaient de vouloir faire mal à l’économie, de bloquer le pays, en particulier par l’utilisation de piquets de grève. C’est le but d’une grève que d’avoir un impact économique, mais cela leur a valu l’accusation d’irresponsabilité. Une accusation qui n’a cessé d’augmenter à droite. Dernier exemple en date, le président du MR qui a traité les syndicalistes de « kékés » qui boivent des Cara Pils.
Des syndicats rassembleurs ?
La violence verbale a changé de camp. Les syndicats, en réponse, tentent de se montrer rassembleurs. C’est assez net dans la vidéo produite par la FGTB et publiée sur YouTube. On y voit Thierry Bodson insister sur un point : « Nous continuerons à créer des richesses, nous les travailleurs et travailleuses, mais pas le 31 mars« .