L’opposition francophone au fédéral a déjà exprimé ces derniers jours sa désapprobation de potentiels nouveaux achats de F-35 américains, comme l’envisage le gouvernement de Bart De Wever. Dans la majorité aussi, on s’interroge. Selon Nawal Farih, cheffe de groupe du CD&V à la Chambre, l’avion de combat doit constituer la dernière commande d’ampleur de la Belgique auprès des Etats-Unis en matière de matériel militaire.
Nous devons investir dans notre autonomie stratégique et ramener l’économie ici
L’élue s’exprimait ce dimanche sur les ondes de la VRT, dans l’émission De Zevende Dag. Pour la parlementaire CD&V, la commande qui a déjà eu lieu (34 F-35, une commande passée sous le gouvernement Michel) doit bien être finalisée (les avions n’ont pas encore été livrés), mais il ne faut pas aller plus loin.
« Pour nous, ce devrait être la dernière fois que l’on fait de tels achats aux Etats-Unis« , précise Nawal Farih. « Nous devons investir dans notre autonomie stratégique et ramener l’économie ici« .
En raison du contexte géopolitique et des volte-face du nouveau président américain Donald Trump, le Portugal pourrait se désintéresser du F-35 pour remplacer ses F-16 vieillissants, tandis que le Canada a récemment indiqué vouloir réétudier son contrat d’achat de dizaines de F-35.
En Belgique, il est fort probable que le gouvernement fédéral décide de l’achat de onze F-35 supplémentaires. Un choix que défend la N-VA, parti du nouveau ministre de la Défense Theo Francken. « Le producteur Lockheed Martin est américain, mais les composants sont fabriqués à travers le monde. Le F-35 est ce qui fait le plus peur à Poutine« , a défendu dimanche le chef de groupe N-VA Axel Ronse.