Les catastrophes naturelles, telles que le tremblement de terre qui a frappé la région d’Al-Haouz au Maroc, sont des événements tragiques qui laissent des séquelles profondes sur la vie des habitants, tant sur le plan psychologique que social et économique. Le 8 septembre 2023, la région d’Al-Haouz a subi un tremblement de terre dévastateur, faisant des centaines de victimes et détruisant de nombreuses maisons et infrastructures. Pourtant, plus d’un an après cette catastrophe, les victimes continuent de souffrir des conséquences, n’ayant pas pu obtenir l’aide nécessaire pour reconstruire leur vie.
Après le tremblement de terre, le gouvernement marocain a lancé des promesses de reconstruction et de soutien aux sinistrés. Des comités locaux ont été formés pour évaluer les dégâts et distribuer l’aide. Cependant, la réalité était tout autre, car de nombreuses victimes ont été abandonnées par les autorités, laissant un sentiment d’exclusion et de marginalisation. Beaucoup de familles vivent encore dans des tentes en plastique, dépourvues des éléments de base de la vie, tandis que les promesses gouvernementales ont disparu avec le temps.
Face à cette situation, des militants ont commencé à se mobiliser pour revendiquer les droits des sinistrés. Parmi eux, Saïd Aït Mahdi, devenu un symbole de la lutte pour les droits des victimes. Saïd a dirigé la coordination des victimes du tremblement de terre d’Al-Haouz et a fait face à de nombreux défis, y compris son arrestation en raison de ses efforts pour faire entendre la voix des sinistrés auprès des responsables. Son arrestation le 30 décembre 2024, avec plusieurs militants, a déclenché une vague de manifestations de la part d’associations de défense des droits et de syndicats, qui ont considéré cela comme une atteinte à la liberté d’expression.
L’absence d’intervention efficace de l’État reflète un problème plus vaste lié au manque de transparence et de responsabilité. Malgré les promesses répétées, peu d’actions concrètes ont été entreprises pour remédier à la situation des victimes. Au lieu de cela, il semble que les autorités cherchent à faire taire les voix qui réclament justice, soulevant des questions sur les intentions du gouvernement. Au lieu d’ouvrir des canaux de dialogue avec la société civile, les arrestations sont utilisées comme moyen d’intimidation contre les militants et de répression des revendications légitimes.
Les défis économiques et sociaux auxquels sont confrontées les victimes du tremblement de terre sont alarmants. Beaucoup ont perdu leurs sources de revenus, ce qui a aggravé les problèmes de pauvreté et de chômage. De plus, les conditions de vie difficiles ont contribué à la détérioration de la santé mentale de nombreuses familles, rendant la situation encore plus complexe.
La réalité des victimes du tremblement de terre d’Al-Haouz nécessite une intervention urgente de la part du gouvernement marocain. Il est impératif de répondre aux demandes des habitants en fournissant le soutien nécessaire et en assurant la transparence dans la gestion des dossiers d’aide. De plus, il est essentiel de promouvoir le dialogue entre l’État et la société civile, plutôt que de recourir aux arrestations et aux répressions. La reconstruction de la confiance entre le gouvernement et les citoyens est non seulement essentielle pour la reconstruction, mais constitue également un devoir humanitaire. Le temps est venu pour l’État de prendre ses responsabilités et de travailler à la réalisation de la justice pour les victimes, au lieu d’ignorer leurs souffrances et de poursuivre les militants qui cherchent simplement à faire entendre leur voix.