Dans un tournant inattendu pour le Rassemblement National des Indépendants, Aziz Akhannouch, président du parti, a été convoqué par le tribunal dans le cadre d’une affaire de diffamation impliquant un conseiller municipal de Rabat. Ce dernier, Saïd Tounarti, a déposé une plainte contre une parlementaire de son propre parti, l’accusant de l’avoir diffamé, d’avoir proféré des allégations mensongères et d’avoir incité à la haine à son égard.
La plainte de Tounarti repose sur des extraits d’une vidéo dans laquelle la parlementaire l’accuse d’escroquerie, le qualifiant de « virus » et de « cancer » au sein du conseil municipal. Ces accusations, qui semblent extrêmement graves, révèlent des tensions profondes au sein du parti, exacerbées par des conflits internes qui minent l’unité de ses membres.
Ce n’est pas la première fois que des différends éclatent au sein du Rassemblement National des Indépendants, mais la convocation d’Akhannouch souligne l’ampleur de la crise actuelle. En effet, le parti semble traverser une période tumultueuse, avec des dissensions croissantes parmi ses conseillers qui ont conduit Tounarti à démissionner de son poste de président du groupe des élus dans la capitale.
Pour défendre ses intérêts, Tounarti a choisi l’avocat Isaac Charia, secrétaire général du parti marocain libre, afin de représenter ses droits dans cette affaire. Ce choix stratégique pourrait également être interprété comme un signe de solidarité avec d’autres voix qui s’élèvent contre la direction actuelle du parti.
Les répercussions de cette affaire sont déjà palpables, suscitant des interrogations sur l’avenir du Rassemblement National des Indépendants. Alors que les tensions internes se dévoilent au grand jour, la capacité d’Akhannouch à gérer cette crise sera déterminante pour l’avenir politique du parti et son image auprès du public. Les prochaines étapes du procès et les réactions au sein du parti seront à suivre de près, car elles pourraient influencer les dynamiques politiques à Rabat et au-delà.