Les dangers auxquels sont confrontés les journalistes, y compris les risques pour leur vie, sont soulignés chaque année sur le Journée internationale pour mettre fin à l’impunité des crimes contre les journalistes, qui aura lieu le 2 novembre.
Cette année, la Journée internationale coïncide avec la fête biennale UNESCO Directeur général Rapport sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité, qui a enregistré une augmentation de 38 pour cent du nombre d’assassinats de journalistes par rapport à l’étude précédente.
Dans son 2024 message pour la journée, ONU Secrétaire général António Guterres a souligné que Gaza a connu le plus grand nombre de meurtres de journalistes et de professionnels des médias dans toutes les guerres depuis des décennies et a appelé les gouvernements à prendre des mesures urgentes pour protéger les journalistes, enquêter sur les crimes commis contre eux et poursuivre les auteurs de ces crimes.
Les journalistes tués à Gaza « à un niveau jamais vu dans aucun conflit des temps modernes »
La guerre à Gaza a inévitablement dominé l’année 2024 Séminaire international des médias de l’ONU vendredi sur la paix au Moyen-Orient, un événement qui a lieu chaque année depuis trois décennies, dans le but de renforcer le dialogue et la compréhension entre les professionnels des médias et de favoriser leurs contributions en faveur d’un règlement pacifique du conflit israélo-palestinien.
Dans une déclaration au séminaire, lue par la responsable de la communication mondiale de l’ONU, Melissa Fleming, M. Guterres a noté que les journalistes à Gaza ont été tués « à un niveau jamais vu dans aucun conflit des temps modernes », ajoutant que l’interdiction en cours d’empêcher les relations internationales journalistes de Gaza « étouffe encore davantage la vérité ».
Ci-dessous un extrait des propos tenus par Cheikh Niang, président du Comité des Nations Unies pour les droits inaliénables du peuple palestinien et le Représentant permanent du Sénégal auprès des Nations Unies ; Guilherme Canela, chef de la section sur la liberté d’expression et la sécurité des journalistes à l’UNESCO, et Mohammad Ali Alnsour, chef de la section Moyen-Orient et Afrique du Nord au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH).
Cheikh Niang : Un an s’est écoulé depuis les événements du 7 octobre 2023, lorsque des militants palestiniens ont attaqué Israël, suivis d’une réponse israélienne dévastatrice à Gaza.
Depuis lors, l’accès à l’information a été sévèrement restreint. Des journalistes ont été tués, des rédactions détruites, la presse étrangère bloquée et les communications coupées. Les forces israéliennes, en tant que puissance occupante, ont systématiquement démantelé l’infrastructure médiatique palestinienne, réduisant au silence les voix par le biais de restrictions, de menaces, d’assassinats ciblés et de censure.
Au cours des 380 derniers jours, plus de 130 journalistes palestiniens ont été tués par les forces israéliennes à Gaza. Il s’agissait de voix faisant état d’éventuels crimes de guerre, réduites au silence avant que leurs histoires puissent être pleinement racontées.
Les journalistes de Gaza continuent de couvrir la crise humanitaire, souvent au péril de leur vie, fournissant ainsi au monde une image précise de la tragédie qui se déroule. Nous honorons leur courage et reconnaissons que leur perte fait taire leurs histoires et limite considérablement l’accès du public à la vérité.
Guilherme Canela : Le Directeur général de l’UNESCO Rapport sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité montre depuis de nombreuses années une diminution du nombre de journalistes tués dans les conflits par rapport aux journalistes tués dans d’autres situations.
Ce n’est pas vrai pour ce rapport. Depuis le rapport que nous avons publié en 2017, la situation à Gaza a complètement changé. Des journalistes ont été tués parce qu’ils racontaient une histoire, une histoire qui concerne chacun d’entre nous et chaque citoyen.
Il est très effrayant de constater le niveau de méfiance qui règne à l’égard des médias du monde entier et des journalistes. Cette méfiance se produit à cause d’un discours de dirigeants politiques, de chefs religieux, de célébrités contre les journalistes et contre le journalisme en tant que pilier fondamental de nos valeurs démocratiques et de la protection des droits de l’homme. droits de l’homme.
Mohammed Ali Alnsour : Les médias ont un rôle très important à jouer dans le lancement du processus de responsabilisation, en commençant par documenter les crimes et les violations, puis en menant des enquêtes, puis en établissant les responsabilités et finalement en instaurant la paix. Malheureusement, cela n’a plus été le cas dans les territoires palestiniens occupés depuis quatre décennies. La question de l’accès ne se limite pas non plus aux médias et aux journalistes.
En vertu du droit international humanitaire, l’occupant, Israël, a l’obligation de protéger les civils, y compris les journalistes. Des hommes politiques et des dirigeants de très haut rang nous disent qu’il est acceptable de tuer des civils afin d’atteindre des objectifs militaires insignifiants au cours de ce processus, ce qui constitue une violation de la proportionnalité, des principes et également des besoins militaires..
Journée internationale pour mettre fin à l’impunité pour les crimes contre les journalistes
Tous les deux ans, la campagne de sensibilisation pour la commémoration du Journée internationale pour mettre fin à l’impunité pour les crimes contre les journalistes coïncide avec les conclusions du rapport décrivant l’état actuel de l’impunité mondiale et régionale.
L’UNESCO craint que l’impunité ne nuise à des sociétés entières en dissimulant de graves violations des droits de l’homme, la corruption et la criminalité. Pour faire respecter l’État de droit, les gouvernements, la société civile, les médias et toutes les personnes concernées sont invités à se joindre aux efforts mondiaux visant à mettre fin à l’impunité.
Publié à l’origine dans The European Times.