Douchanbé, Tadjikistan – 3 octobre 2024 – Dans une réponse urgente à l’escalade crise de la drogue qui touche les jeunes en Asie centrale, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a organisé un atelier régional axé sur la prévention de la consommation de drogues et l’approvisionnement en nouvelles substances psychoactives (NPS). L’événement de deux jours, organisé les 2 et 3 octobre, a réuni plus de 40 experts, décideurs politiques et professionnels de l’application des lois de divers pays d’Asie centrale, aux côtés de représentants de plusieurs organisations internationales, dont l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). et l’Union européenne.
Lors de la séance d’ouverture de l’atelier, Maksudjon Duliyev, chef du bureau de l’ONUDC au Tadjikistan, a exprimé ses graves préoccupations concernant la crise mondiale de la drogue, citant le dernier Rapport mondial sur les drogues, qui a révélé que 292 millions de personnes dans le monde consomment des drogues, mais qu’une seule sur onze personnes souffrant de troubles liés à l’usage de drogues reçoivent un traitement adéquat. « Derrière ces chiffres se cachent des vies réelles, des familles à jamais transformées par cette crise », a déclaré Duliyev, soulignant le bilan humain de l’épidémie.
Duliyev a en outre souligné la menace croissante des NPS, signalant que 566 nouvelles substances ont été identifiées dans le monde en 2022, dont 44 classées comme nouvelles, soulignant le besoin urgent de stratégies de prévention efficaces ciblant les populations de jeunes vulnérables.
L’ambassadeur Willy Kempel, chef du OSCE Bureau du programme à Douchanbé, a réitéré la gravité de la situation, la liant aux routes établies de production et de contrebande de drogue en provenance de l’Afghanistan voisin. « Le besoin crucial d’une collaboration régionale ne peut être surestimé », a fait remarquer Kempel, soulignant la nécessité de cultiver les efforts de coopération en cours pour lutter contre le médicament crise efficacement.
Abordant les mêmes questions, Miguel de Domingo, chef de l’unité pour la sécurité, la paix et le développement de la Fundación Internacional y para Iberoamérica de Administración y Políticas Públicas (FIIAPP), a souligné la prolifération rapide des NPS comme un nouveau défi pour la santé publique. « Le rôle des plateformes numériques dans la distribution des NPS est particulièrement préoccupant », a noté de Domingo, appelant à une surveillance et une réglementation accrues pour freiner l’influence croissante de ces substances parmi les jeunes.
Tout au long de l’atelier, les participants ont engagé des discussions sur divers sujets pertinents, notamment les tendances émergentes en matière de trafic de drogue, les facteurs de risque et de protection influençant l’utilisation des NPS, et le rôle essentiel de la coopération internationale dans l’établissement de systèmes d’alerte précoce et de stratégies de réponse rapide. L’accent mis sur les programmes de prévention fondés sur des données probantes et spécialement conçus pour les jeunes a été au centre de nombreuses discussions, illustrant un engagement à relever les défis uniques auxquels est confronté ce groupe démographique.
L’événement s’est terminé par un appel à des efforts conjoints et à une coopération soutenue entre les pays pour atténuer efficacement les menaces posées par les NPS et autres drogues illicites. Alors que l’Asie centrale est aux prises avec ce problème urgent, l’urgence d’une action collaborative et de stratégies de prévention innovantes n’a jamais été aussi claire, promettant un avenir plus prudent pour la jeunesse de la région.
Publié à l’origine dans The European Times.