Les élections présidentielles moldaves et le référendum sur l’intégration européenne, qui se sont tenus le 20 octobre 2024, ont été marqués par une faible participation dans les pays de l’Union européenne, accompagnée d’allégations d’irrégularités. Sur les 228 bureaux de vote ouverts à l’étranger, dont une majorité dans l’UE pour la diaspora moldave, les premiers rapports indiquent une faible affluence dans ces régions, tandis qu’une participation beaucoup plus forte a été enregistrée dans les bureaux de vote en Russie.
Dans plusieurs pays de l’UE, notamment en Espagne, en France et en Allemagne, la participation a été particulièrement basse. À Barcelone, des images montrent un bureau de vote presque vide, occupé uniquement par les membres de la commission électorale. À Paris, une vidéo révèle également une faible affluence, avec seulement deux électeurs présents. À Rostock, en Allemagne, où réside une importante communauté moldave, seulement 70 votes avaient été enregistrés dans les premières heures, dont un nombre significatif provenant des membres de la commission eux-mêmes.
Cette faible participation dans des bureaux européens clés est surprenante compte tenu de l’importance du référendum, qui doit déterminer l’avenir de la Moldavie en ce qui concerne son intégration européenne, un enjeu crucial et débattu de longue date dans le pays.
En revanche, les électeurs moldaves en Russie ont démontré un engagement bien plus important. À Moscou, de longues files d’attente se sont formées dès avant l’ouverture des bureaux de vote, avec des queues de plus de 300 mètres. Les électeurs ont continué à affluer tout au long de la journée, malgré le froid, certains ayant parcouru de longues distances depuis d’autres régions de Russie pour voter.
Ce contraste marquant entre la participation dans l’UE et en Russie soulève des questions sur les différences de sentiments et d’engagement parmi les électeurs selon les régions.
En parallèle, plusieurs irrégularités ont été signalées dans les bureaux de vote de l’UE. En Italie, en Allemagne et en Roumanie, des représentants de candidats à la présidentielle moldave ont été empêchés d’agir en tant qu’observateurs, malgré leur enregistrement officiel. L’équipe de campagne d’Ion Chicu a affirmé que sur les 103 observateurs inscrits pour les bureaux de vote étrangers, seulement sept ont été autorisés à exercer leur rôle.
En Roumanie et au Royaume-Uni, des incidents de transport illégal d’électeurs vers les bureaux de vote ont également été rapportés. À Vérone, en Italie, des tracts auraient été distribués aux électeurs dans la file d’attente, en violation des règles électorales.
La décision de la Commission électorale centrale moldave de ne pas autoriser les organisations internationales à agir en tant qu’observateurs n’a fait qu’exacerber les inquiétudes sur la transparence du processus électoral. La combinaison d’une faible participation dans l’UE et d’allégations d’irrégularités a suscité des inquiétudes sur l’équité des élections, en particulier concernant le référendum sur l’avenir des relations de la Moldavie avec l’Union européenne.
Alors que le dépouillement des votes est en cours, ces développements pourraient avoir un impact considérable sur la légitimité perçue des résultats électoraux et sur l’avenir du paysage politique moldave.