Les Haïtiens ont été confrontés à une multitude de défis au fil des années, englobant des questions politiques, sécuritaires, sociales et économiques. La crise prolongée a été encore exacerbée par des mois de violence brutale des gangs qui ont coûté la vie à plus de 2 500 personnes au cours du seul premier trimestre 2024.
De retour récent du pays, Carl Skau, PAM Le Directeur exécutif adjoint, a déclaré aux journalistes au siège de l’ONU à New York que la crise était la pire depuis le tremblement de terre de 2010 en Haïti.
« La moitié de la population, soit environ cinq millions de personnes, souffrent d’insécurité alimentaire aiguë », a-t-il déclaré, ajoutant que plus d’un million se trouvent dans la phase 4 de l’IPC ou au niveau d’urgence de la faim.
Il a souligné qu’une réponse politique et sécuritaire à la crise doit s’accompagner d’une réponse humanitaire robuste.
« Ce que j’ai vu sur le terrain, c’est que Ceci peut être fait, également au centre de la crise, à Port-au-Prince. Mais ça nous devons également faire davantage en matière de résilience et de développement ailleurs pour vraiment essayer de briser ce cercle vicieux, » il ajouta.
« La crise s’est ressentie partout »
Environ 90 200 personnes sont déplacées dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, et ce nombre continue d’augmenter, selon le bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).
Dans le même temps, les échanges commerciaux sont perturbés dans d’autres régions du pays, l’inflation augmente fortement et les approvisionnements commencent à s’épuiser.
« La crise se fait sentir partout », a déclaré M. Skau, appelant à une réponse différenciée.
« Ce dont nous avons besoin, c’est d’une réponse d’urgence à Port-au-Prince, mais nous pouvons continuer à apporter d’autres types de soutien, y compris un soutien au développement dans le reste du pays », a-t-il déclaré.
Le responsable du PAM a noté que les fournitures d’aide commençaient à s’épuiser sur le terrain.
« Et donc, nous aurions également besoin de nous réapprovisionner en expéditions. Nous espérons donc, après avoir vu que l’aéroport international est ouvert au moins pour un vol, que cela pourra être soutenu et élargiet aussi qu’il y aurait une ouverture du port de Port-au-Prince.
Publié à l’origine dans The European Times.