Les nouvelles règles, approuvées mardi, ont été provisoirement convenu entre le Parlement européen et les négociateurs des États membres en février.
Focus sur les investissements
Les députés ont considérablement renforcé les règles afin de protéger la capacité d’investissement d’un gouvernement. Il sera désormais plus difficile pour la Commission de placer un État membre sous une procédure de déficit excessif si des investissements essentiels sont en cours, et toutes les dépenses nationales de cofinancement des programmes financés par l’UE seront exclues du calcul des dépenses d’un gouvernement, créant ainsi davantage d’incitations. investir.
Assurer la crédibilité des règles – mécanismes de réduction du déficit et de la dette
Les pays surendettés seront tenus de la réduire en moyenne de 1 % par an si leur dette est supérieure à 90 % du PIB, et de 0,5 % par an en moyenne si elle est comprise entre 60 % et 90 %. Si le déficit d’un pays est supérieur à 3 % du PIB, il devra être réduit pendant les périodes de croissance pour atteindre 1,5 % et constituer une réserve de dépenses pour faire face à des conditions économiques difficiles.
Plus d’espace pour respirer
Les nouvelles règles contiennent diverses dispositions pour laisser plus de répit. Ils accordent notamment trois années supplémentaires par rapport aux quatre années standard pour atteindre les objectifs du plan national. Les députés ont obtenu que ce délai supplémentaire puisse être accordé pour toute raison que le Conseil jugerait appropriée, plutôt que seulement si des critères spécifiques étaient remplis, comme initialement proposé.
Améliorer le dialogue et l’appropriation
À la demande des députés, les pays présentant un déficit ou une dette excessive peuvent demander un processus de discussion avec la Commission avant qu’elle ne fournisse des orientations sur la trajectoire des dépenses. Cela donnerait plus de possibilités au gouvernement de faire valoir ses arguments, en particulier à ce stade crucial du processus. . Un État membre peut demander qu’un plan national révisé soit soumis s’il existe des circonstances objectives empêchant sa mise en œuvre, par exemple un changement de gouvernement.
Le rôle des institutions fiscales nationales indépendantes, chargées de vérifier la pertinence des budgets et des projections budgétaires de leur gouvernement, a été considérablement renforcé par les députés, l’objectif étant que ce rôle accru contribue à renforcer l’adhésion nationale aux plans.
Citations des co-rapporteurs
Markus Ferber (PPE, DE) a déclaré : « Cette réforme constitue un nouveau départ et un retour à la responsabilité budgétaire. Le nouveau cadre sera plus simple, plus prévisible et plus pragmatique. Toutefois, les nouvelles règles ne pourront être couronnées de succès que si elles sont correctement mises en œuvre par la Commission.»
Margarida Marques (S&D, PT) a déclaré : « Ces règles offrent plus de marge d’investissement, plus de flexibilité aux États membres pour faciliter leurs ajustements et, pour la première fois, elles garantissent une « vraie » dimension sociale. Exempter le cofinancement de la règle des dépenses permettra d’élaborer des politiques nouvelles et innovantes au sein de l’UE. Nous avons désormais besoin d’un outil d’investissement permanent au européen niveau pour compléter ces règles.
Les textes ont été adoptés comme suit :
Règlement établissant le nouveau volet préventif du Pacte de stabilité et de croissance (PSC) : 367 voix pour, 161 voix contre, 69 abstentions ;
Règlement modifiant le volet correctif du SGP : 368 voix pour, 166 voix contre, 64 abstentions, et
Directive modifiant les exigences relatives aux cadres budgétaires du
États membres : 359 voix pour, 166 voix contre, 61 abstentions.
Prochaines étapes
Le Conseil doit maintenant donner son approbation formelle aux règles. Une fois adoptés, ils entreront en vigueur le jour de leur publication au Journal officiel de l’UE. Les États membres devront soumettre leurs premiers plans nationaux d’ici le 20 septembre 2024.
Contexte – comment fonctionneront les nouvelles règles
Tous les pays fourniront des plans à moyen terme décrivant leurs objectifs de dépenses et la manière dont les investissements et les réformes seront entrepris. Les États membres présentant des niveaux de déficit ou d’endettement élevés recevront des orientations préalables au plan sur les objectifs de dépenses. Afin de garantir la viabilité des dépenses, des garanties de référence numérique ont été introduites pour les pays présentant une dette ou un déficit excessif. Les règles ajouteront également un nouvel objectif, à savoir favoriser les investissements publics dans les domaines prioritaires. Enfin, le système sera davantage adapté à chaque pays, au cas par cas, plutôt que d’appliquer une approche universelle, et prendra mieux en compte les préoccupations sociales.
Publié à l’origine dans The European Times.