Cette situation est aggravée par une augmentation des mariages d’enfants et des mariages forcés, ainsi que par le recrutement de garçons par les combattants dans la guerre continue entre généraux rivaux qui a éclaté il y a près d’un an.
Tout cela se produit dans un contexte de détérioration de la situation crise humanitaire dans le pays qui a provoqué un déplacement massif sans précédent de plus de neuf millions de personnes.
L’accès à l’aide pour les victimes et les survivants se serait dégradé depuis décembre, huit mois après le déclenchement du conflit entre les Forces de soutien rapide (RSF) et les Forces armées soudanaises (SAF). Conseil des droits de l’homme-ont déclaré les experts désignés.
Des filles vendues sur des « marchés aux esclaves »
Des jeunes femmes et des filles, notamment des personnes déplacées à l’intérieur du pays, feraient l’objet d’un trafic, ont-ils indiqué.
« Nous sommes consternés par les informations faisant état de femmes et de filles vendues sur les marchés aux esclaves dans les zones contrôlées par les forces de RSF et d’autres groupes armés, notamment au Nord Darfour », ont déclaré les experts.
Certains cas de mariages d’enfants et de mariages forcés sont dus à la séparation des familles et à la violence sexiste, notamment le viol et les grossesses non désirées.
«Malgré les précédentes avertissements « Aux autorités soudanaises et aux représentants de RSF, nous continuons de recevoir des informations faisant état de recrutement d’enfants pour participer activement aux hostilités, y compris en provenance d’un pays voisin », ont déclaré les experts.
« Le recrutement d’enfants par des groupes armés pour toute forme d’exploitation – y compris dans des rôles de combat – constitue une violation flagrante des droits de l’homme, un crime grave et une violation du droit international humanitaire », ont-ils déclaré.
Les rapporteurs spéciaux et autres experts indépendants ne font pas partie du personnel de l’ONU et sont indépendants de tout gouvernement ou organisation. Ils servent à titre individuel et ne reçoivent aucun salaire pour leur travail.
Une fosse commune découverte en Libye met en lumière les horreurs des migrants
Un charnier a été trouvé dans le sud-ouest de la Libye, contenant au moins 65 migrants qui seraient morts alors qu’ils traversaient clandestinement le désert.
Selon l’agence des migrations des Nations Unies (OIM), qui a tiré la sonnette d’alarme vendredi, un nombre croissant de personnes meurent sur les routes dangereuses vers l’Afrique du Nord et au-delà.
Sans voies légales pour les migrants, « de telles tragédies continueront à se produire tout au long de cette route », prévient l’agence.
Des questions demeurent
Les circonstances de la mort des personnes retrouvées dans la fosse commune ne sont pas claires et leurs nationalités sont également inconnues.
Les autorités libyennes ont ouvert une enquête, a indiqué l’OIM, appelant à « la récupération, l’identification et le transfert dans la dignité des dépouilles des migrants décédés » et à ce que leurs familles soient informées.
Selon le projet Missing Migrants de l’agence des Nations Unies, au moins 3 129 personnes sont mortes ou ont disparu en 2023 le long de la « route méditerranéenne ».
Avant même la découverte du charnier, c’était déjà la route migratoire la plus meurtrière au monde.
L’augmentation massive des déplacements en RDC constitue une grave menace pour les enfants
Une recrudescence majeure de violence dans l’est de la République démocratique du Congo, qui a provoqué le déplacement d’au moins 400 000 personnes dans le Nord-Kivu depuis le début de l’année, expose les enfants à des niveaux de violence inacceptables, a déclaré le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) vendredi.
Les enfants à risque doivent bénéficier d’une protection supplémentaire pour éviter davantage de décès, a ajouté l’agence.
Lors du dernier incident survenu mercredi, mettant en lumière les retombées du conflit dans la province du Sud-Kivu, une explosion dans la ville de Minova a grièvement blessé quatre enfants qui ont dû être hospitalisés.
Des écoliers bombardés
« Il est tragique qu’à une heure chargée de la journée, alors que de nombreux enfants rentraient de l’école, cette explosion d’une bombe ait mutilé quatre enfants innocents », a déclaré Katya Marino, représentante adjointe de l’UNICEF en République démocratique du Congo. « La ville est déjà soumise à une pression incroyable avec l’arrivée massive de nouveaux déplacés internes. »
Plus de 95 000 personnes nouvellement déplacées, dont la moitié sont des enfants, sont arrivées à Minova en février alors que le conflit au Nord-Kivu s’étendait.
Au cours de la semaine dernière, l’UNICEF et ses partenaires locaux ont distribué des articles ménagers essentiels à Minova à plus de 8 300 familles nouvellement déplacées. La zone est désormais de plus en plus difficile d’accès avec assistance, que ce soit par la route ou par bateau.
L’UNICEF aide les enfants touchés par le conflit en leur offrant un ensemble de services de base mais essentiels depuis 2023, tout en soutenant les réseaux communautaires pour orienter et protéger les enfants pris dans les combats entre de nombreux groupes rebelles et les forces gouvernementales.
Publié à l’origine dans The European Times.