Les experts avaient écrit précédemment aux autorités après avoir reçu des informations sur trois cas d’allégations d’abus sexuels sur plusieurs enfants par leurs pères et de violations contre les mères qui cherchaient à les protéger.
En outre, les experts ont constaté que, selon les allégations, les enfants étaient victimes d’abus sexuels ou couraient un risque élevé d’abus sexuels de la part de leurs pères ou d’auteurs présumés contre lesquels il existait des preuves crédibles et troublantes d’abus sexuels incestueux.
Malgré les allégations et en l’absence d’enquêtes adéquates, les enfants ont été placés sous la garde de leurs pères.
Les allégations d’abus mises à mal
« Nous sommes particulièrement préoccupés par la manière dont le tribunal aux affaires familiales a permis à l’auteur présumé d’accuser la mère d’aliénation parentale afin de saper les allégations d’abus sexuels sur les enfants et de détourner l’attention des abus présumés auxquels ils soumettent leurs enfants. partenaires et enfants », les experts dit.
Ils ont exhorté les autorités françaises à respecter le « principe de précaution » et le « principe de diligence raisonnable » en matière de protection de l’enfance, notamment lors des procédures judiciaires, afin de permettre une approche préventive dans les cas d’incertitude et de complexité.
L’opinion de l’enfant doit également être recherchée et respectée, et son intérêt supérieur doit être la considération principale avant que les décisions en matière de garde ne soient prises en faveur de l’un des parents.
Renforcer les forces de l’ordre
Les experts ont également souligné la nécessité de renforcer les capacités des forces de l’ordre et des responsables de la justice pour surveiller et lutter efficacement contre les violations des droits humains affectant ces enfants et leurs mères.
« Des mesures urgentes doivent être prises pour atténuer la situation pénible dans laquelle les enfants et leurs mères sont négativement affectés. par le manque de prise en compte adéquate de leurs besoins », ont-ils ajouté.
Les experts ont déclaré suivre les travaux de la Commission indépendante française sur l’inceste et les abus sexuels sur enfants (CIVIISE), dont les conclusions confirment les inquiétudes exprimées auprès du gouvernement.
Mécanisme de plainte
Ils ont exhorté les autorités à mettre en place un système efficace de traitement des plaintes adapté aux enfants et un mécanisme d’enquête pour traiter les plaintes des victimes.
« Ces efforts, y compris dans les affaires de divorce et de garde, sont essentiels et devraient aller de pair avec une coordination efficace entre les organismes chargés de l’application de la loi et les autres prestataires de servicesen gardant l’intérêt supérieur de l’enfant au centre de toutes les procédures ou décisions affectant ou concernant les enfants », ont-ils déclaré.
Rappelant que la France est partie aux traités de l’ONU sur droits des enfants et éliminer la discrimination à l’égard des femmesils ont exhorté le pays à « mettre en œuvre ses obligations en vertu de ces instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme ».
À propos des experts de l’ONU
Parmi les experts qui ont publié cette déclaration figurent Mama Fatima Singhateh, Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les abus sexuels sur enfants; Reem Alsalem, Rapporteuse spéciale sur la violence contre les femmes et les fillesainsi que les membres du Groupe de travail des Nations Unies sur la discrimination à l’égard des femmes et des filles.
Ils reçoivent leurs mandats de l’ONU Conseil des droits de l’homme et sont indépendants de tout gouvernement ou organisation et servent à titre individuel.
Ils ne font pas partie du personnel de l’ONU et ne sont pas payés pour leur travail.
Publié à l’origine dans The European Times.