La semaine dernière, les membres du G7 ont engagé des discussions sur quatre plans proposés visant à empêcher l’exportation de gros diamants russes. Le plan des pays occidentaux suggère qu’à partir du 1er janvier 2024, le sort des pierres précieuses russes sera confronté à une grande incertitude.
Les interdictions proposées vont de légères restrictions à des arrêts complets, soulignant les défis associés à l’obtention d’un consensus sur la question. Reuters rapporte que les interdictions sur le charbon se sont avérées difficiles à appliquer depuis plus d’un an, soulignant la complexité de la mise en œuvre de telles mesures.
Les quatre propositions ont été avancées par la Belgique, l’Inde, le Groupe français pour l’industrie de la joaillerie et le Conseil mondial du diamant. Ils seront évalués lors d’une réunion technique des représentants du G7, comme l’ont confirmé des riverains proches du dossier.
Si elle était appliquée, une telle interdiction limiterait considérablement les exportations de diamants russes puisque les pays du G7, dont les États-Unis, le Canada, le Japon, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie et la France, représentent 70 % de la production mondiale de diamants.
Par conséquent, l’interdiction aurait un impact significatif sur le commerce des diamants, en particulier parce que la Russie est le plus grand producteur de diamants bruts au monde, détenant une part de marché de 30 %.
Pendant ce temps, le principal producteur de diamants, la société publique « Alrosa », est aux prises avec une pénurie de diamants depuis deux mois. Bloomberg a rapporté en septembre que la société avait réduit son approvisionnement en diamants bruts pour tenter de contrer la chute des prix. On espère cependant que cette tendance à la baisse s’inversera.
Alrosa, qui rivalise actuellement avec le géant industriel De Beers pour le titre de premier producteur mondial de diamants, est confrontée à des défis supplémentaires en raison des sanctions américaines et britanniques imposées après le début de la guerre russe en Ukraine. Conséquemment, les approvisionnements de l’entreprise ont été impactés, entraînant une réorientation des expéditions vers l’Asie.
Alors que le G7 continue de délibérer sur les interdictions proposées, le sort des diamants russes reste incertain. Les résultats de la réunion technique feront probablement la lumière sur l’avenir du commerce des diamants et ses implications potentielles pour les marchés mondiaux.
Publié à l’origine dans The European Times.