Cela fait plusieurs semaines que l’affaire s’est ébruitée en Allemagne puis en Autriche autour du poète qatari d’origine Ibn Al-Dheeb, expulsé du territoire allemand, et qui cherche aujourd’hui à obtenir l’asile chez les voisins autrichiens. Mais nous sommes en Europe : quelqu’un qui au prétexte de l’art et au-delà, se permet de tenir en permanence des propos homophobes dans ses créations et dans ses vidéos de propagande commet un délit et n’émet pas seulement pas une opinion.
Dans ce contexte où Al-Dheeb crache sa haine désormais depuis Vienne, une campagne de sensibilisation explose en Autriche, pour empêcher le fameux poète qatari, d’obtenir son titre de réfugié, qu’il demande depuis qu’il a été expulsé d’Allemagne. Ce personnage ne se cache pas uniquement derrière sa poésie : il est aussi un virulent militant anti-LGBTQ, et n’hésite pas à prêcher à qui veut l’entendre des discours de haine et de violence à l’égard des homosexuels. Sauf qu’il est en Europe, et que s’il y a bien un espace politique, où ce type de propos est condamné, c’est bien au sein de l’Union européenne. Ce n’est plus, dans la plupart des pays, une opinion mais un délit, au même titre que le racisme. Il est donc plutôt mal tombé.
Médias et organisations non gouvernementales à Vienne ont pris récemment connaissance du déferlement de haine qui sort de la bouche de cet « artiste » qatari, tout comme nombre de titres de la presse. Un avocat a également été mobilisé pour alerter les autorités sur l’irresponsabilité que les autorités autrichiennes arboreraient si Al-Dheeb obtenait son titre de réfugié, et quel message elles enverraient à tous les homosexuels qui fuient les pays musulmans pour venir se réfugier en Europe. Vienne doit prendre conscience de ce personnage, d’autant que dans ses textes et ses vidéos, il soutient même le terrorisme et certains groupes djihadistes : le parfait profil de l’individu qui devrait être mis sous surveillance pour radicalisation et menace pour le sol européen. Il y a fort à parier que les autorités commencent à se pencher sur son cas.
Dans le monde arabe, la question LGBTQI est encore plus sensible qu’ailleurs sur la planète. On ne peut pas donner en Europe un titre de réfugié à une personne persécutée pour sa sexualité et son identité, et à celui qui serait son tortionnaire dans son pays d’origine. L’Europe trahirait ses propres idéaux et l’Autriche est membre à part entière et a signé pour ces valeurs de tolérance et de liberté.
Or, Mohahmed Rashid Hassan Al-Ajami (Ibn Al-Dheeb) mène une croisade anti-homosexuelle, et qui a déjà été expulsé récemment d’Allemagne pour son radicalisme, en sont le parfait exemples. Possédant plusieurs comptes sur les réseaux sociaux avec de nombreux abonnés, ses publications atteignent jusqu’à 600 000 téléspectateurs dans divers pays. En outre, il a de nombreuses vues sur d’autres plateformes médiatiques telles que YouTube et Instagram. De plus, il est connu pour avoir une influence sur les disciples qui aiment sa poésie, en particulier au Koweït, au Qatar et en Arabie Saoudite. Ibn Al-Dheeb profite de son contenu sur les réseaux sociaux pour inciter ses partisans à diffuser des discours de haine contre la communauté LGBTQ et incite à la violence.
Avec un CV aussi édifiant, il faut espérer que les autorités autrichiennes lui refuseront le précieux sésame qui lui permettrait de rester durablement en Europe, en continuant à déverser sa haine sur les minorités sexuelles du vieux continent.