Le 12 septembre, au son des cloches, le patriarche russe Cyrille, en présence de membres du gouvernement de Saint-Pétersbourg et de « participants à l’opération militaire spéciale », a transporté au lithium le cercueil contenant les reliques du prince Alexandre Nevski. l’église de l’Annonciation de la Laure Alexandre Nevski, où a été placé le crabe d’argent historique remis à l’Église orthodoxe russe depuis l’Ermitage. En mai 2023, l’Ermitage et l’Église orthodoxe russe ont signé un accord pour transférer le tombeau pour un usage temporaire pendant 49 ans, avec la possibilité de prolonger cette période.
Le Tombeau d’Argent reste la propriété de l’État et fait partie du fonds des musées du pays. Son état sera surveillé par les employés de l’Hermitage : les conditions de température et d’humidité, les particules anticorrosion dans l’air et d’autres indicateurs seront surveillés en temps réel. Des capteurs ont été installés dans le temple de l’Annonciation, qui sont connectés aux ordinateurs de l’Ermitage.
Le déplacement du reliquaire a eu lieu à la veille de la fête célébrée par l’Église orthodoxe russe le 12 septembre, jour du transfert des reliques du prince Alexandre Nevski. Le cercueil en bois a été placé dans celui en argent et les reliques du saint, conservées dans la Laure, y ont été amenées lors d’une procession dirigée par le patriarche Cyrille.
Ceci est considéré comme une autre victoire importante de l’Église orthodoxe russe, après qu’elle ait pu recevoir l’icône de la « Sainte Trinité » de Rublev sur ordre de V. Poutine. L’icône de Roublev et le cancer massif historique qui a retenu le corps du prince russe ont été remis à l’Église orthodoxe russe en guise de remerciement pour le soutien idéologique à la guerre russe en Ukraine, ainsi que comme signe de la nouvelle idéologie d’État, en où le « pouvoir sacré » occupe une place prépondérante.
Après avoir placé le cercueil avec les reliques du prince Alexandre Nevski dans un reliquaire en argent, le patriarche Cyrille a célébré un service de prière dans l’église inférieure de l’église de l’Annonciation, près de la tombe du général AV Souvorov, que l’Église orthodoxe russe entend célébrer. canoniser comme saint.
Il a ainsi complété les actions marquantes visant à renforcer dans la conscience de masse l’image de la « guerre sainte et agréable à Dieu » – un thème phare de la propagande d’État aujourd’hui.
Dans son sermon, le patriarche de Moscou a mis l’accent sur des événements historiques qui avaient le même objectif : confirmer que tous les grands dirigeants russes du passé avaient la même vision de la place de la Russie sur la carte politique que celle du Kremlin aujourd’hui. Ils visaient à combattre « l’Occident collectif », qui constitue le plus grand danger pour l’État russe, et cherchaient à protéger « l’identité russe de l’influence occidentale ».
Le patriarche Cyrille a notamment donné une nouvelle évaluation de la politique de Pierre le Grand, connu pour son programme d’européanisation de l’Empire russe. Selon le patriarche, Pierre le Grand avait cependant la tâche exactement inverse : préparer de manière préventive la Russie à l’agression occidentale en construisant des installations de défense à Pétersbourg, ainsi qu’en augmentant le rôle de l’Église russe. En fait, la politique ecclésiastique de Pierre le Grand visait à affaiblir l’Église russe par sa soumission totale au pouvoir laïc.
Selon le patriarche Cyrille, « Pierre lutte contre les influences politiques occidentales, visant à affaiblir la Russie, pour occuper Saint-Pétersbourg à un moment donné. Le roi était au courant de tout cela et fortifia donc Saint-Pétersbourg. Regardez les forts qui ont été construits : ce sont des prouesses d’ingénierie vraiment étonnantes, toujours debout comme neuves. Les forts ferment l’entrée de Saint-Pétersbourg et créent un puissant système de défense. Pierre ne croyait pas à la gentillesse de ses voisins, c’est pourquoi Saint-Pétersbourg devint à la fois une capitale et une forteresse. Mais pour qu’aucune influence intellectuelle, ou plutôt pseudo-intellectuelle, pseudo-culturelle, pseudo-spirituelle, ne puisse détruire la force intérieure de notre peuple, détruire sa conscience de soi, Pierre a fait la nouvelle capitale et capitale de l’Église orthodoxe russe ».
À la fin de son discours, Cyrille a une fois de plus annoncé officiellement, le mois dernier, depuis la chaire, l’idée que la Russie est ce qu’on appelle le « katechon » du message de l’apôtre Paul, ou la « force de retenue » qui empêche l’arrivée de l’antéchrist dans le monde (2 Thess. 2:7). Cela signifie que l’idée, qui jusqu’à il y a quelques années était considérée comme marginale et caractéristique uniquement des cercles philosophiques comme celui d’Al. Dugin est désormais devenu un élément officiel de l’idéologie de l’Église et de l’État russe. Cela impressionne également la politique du Kremlin en donnant carte blanche à la Russie pour agir dans le monde entier, et pas seulement pour défendre ses intérêts étatiques. Voici les paroles du patriarche :
« Aujourd’hui, la Russie a pour tâche de sortir victorieuse de la lutte que les forces du mal ont menée contre nous. Et il ne faut pas sous-estimer la complexité du moment ! Aujourd’hui, nous avons besoin de la mobilisation de tous – forces militaires et politiques ; et, bien sûr, l’Église doit être mobilisée en premier. Prier pour nos autorités et notre armée, mais aussi être là, sur la ligne de front, là où nos merveilleux aumôniers régimentaires travaillent et, malheureusement, meurent.
Nous avons encore beaucoup à faire, non seulement à l’échelle nationale, mais aussi, je n’ai pas peur de le dire, à l’échelle mondiale, pour demeurer un élément de dissuasion. Et c’est la Force de Retenue, le Catéchon, qui empêche le mal mondial total de submerger la race humaine tout entière. Et que le Seigneur nous aide à accomplir ainsi la grande mission spirituelle historique de notre Église, afin que notre patrie puisse prospérer, que notre peuple se fortifie spirituellement et que la paix, la tranquillité et la justice soient rétablies dans le monde ».