HCDH dit que le 25 mai, les forces de sécurité pris d’assaut une réunion pacifique des baha’is à Sana’a. Dix-sept personnes, dont cinq femmes, ont été emmenées dans un lieu inconnu et toutes, sauf une, sont toujours détenues au secret.
Le bureau des droits de l’homme de l’ONU a exhorté les autorités de facto Houthi à Sanaa à libérer immédiatement les détenus.
Appel aux tueries
Le 2 juin, selon le HCDH, Shamseddin Sharafeddin, le mufti nommé par les dirigeants du mouvement rebelle houthi, a accusé les baha’is détenus d’être des traîtres et a déclaré que s’ils ne se repentent pas, ils « devraient être tués ».
Baha’i est une foi qui met l’accent sur la valeur de toutes les religions depuis sa création au 19e siècle, selon le site Internet de la communauté internationale, y compris des « éducateurs divins » comme Abraham, Moïse, Krishna, Jésus et le prophète Mahomet.
On estime qu’environ un pour cent de la population non musulmane du Yémen adhère à la religion.
Les rebelles houthis, qui sont des musulmans chiites, contrôlent Sanaa depuis 2014, dans le cadre du conflit de longue date avec les forces gouvernementales officiellement reconnues et leurs alliés, pour le contrôle total du pays.
Sermon incitant à « la discrimination et la violence »
Le porte-parole du HCDH lors d’un briefing à Genève, Jeremy Laurence, a condamné l’utilisation de « tout langage qui incite à la discrimination et à la violence, en particulier contre les minorités, et conduit souvent à l’exil forcé et au déplacement », en plus de contrevenir au droit international.
« Nous rappelons aux autorités de facto de Sana’a qu’elles doivent respecter les droits humains des personnes vivant sous leur contrôle », a ajouté M. Laurence.
« Les droits de l’homme garantissent aux minorités, entre autres, le droit de professer et de pratiquer sa propre religion et le droit à un procès équitable devant un tribunal indépendant et impartial », a-t-il poursuivi.
Il a dit détention provisoire »devrait être l’exception et ne doit être utilisé que si cela est raisonnable et nécessaire, sur la base d’une évaluation individuelle de chaque cas.