M. Perthes a également noté que les Forces armées soudanaises (SAF) et les Forces de soutien rapide (RSF) s’étaient engagées à poursuivre leurs pourparlers dans la ville saoudienne de Djeddah sur un éventuel cessez-le-feu.
Espoir pour la poursuite des pourparlers de cessez-le-feu
S’adressant aux journalistes à Genève, via Zoom depuis Port-Soudan où l’ONU et ses partenaires ont établi un centre humanitaire côtier, M. Perthes a déclaré que s’appuyant sur cette première déclaration mutuellement signée, le l’objectif était de parvenir à un cessez-le-feu qui serait également « d’un commun accord », contrairement aux précédents cessez-le-feu annoncés unilatéralement.
Son espoir était que «dans les prochains jours», les discussions à Djeddah sous l’égide des médiateurs saoudiens et américains conduiraient à un tel accord, lui conférant « plus de stabilité et plus de respect », et avec des dispositions claires sur les modalités liées aux mouvements de troupes et aux pauses humanitaires.
Les engagements doivent être honorés
M. Perthes a également exprimé l’espoir que les parties « feront ce qu’elles peuvent » pour faire savoir le long de la chaîne de commandement que les engagements humanitaires convenus à Djeddah doit être honoré.
L’accord a été accueilli par le « mécanisme trilatéral » composé des Nations Unies, de l’Union africaine et de l’organisme régional connu sous le nom d’Autorité intergouvernementale pour le développement en Afrique de l’Est (IGAD).
Plus de 200 000 ont fui
Pendant ce temps, le nombre de personnes ayant fui le Soudan a passé la barre des 200 000l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré vendredi.
UN une course contre la montre est en cours pour venir en aide à ceux qui fuient l’aide avant la prochaine saison des pluies rend la logistique encore plus difficile. Les déficits de financement aggravent les défis humanitaires, car HCRLes opérations de dans les pays voisins n’étaient financées qu’à hauteur d’environ 15 % avant le conflit.
Bouée de sauvetage pour les enfants malnutris détruite
Autre exemple des effets désastreux du conflit sur les Soudanais les plus vulnérables, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a déclaré vendredi qu’un incendie avait ravagé une usine à Khartoum produisant des aliments thérapeutiques prêts à l’emploi pour le traitement des enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère.
Selon l’UNICEF, le équivalent de nourriture pour quelque 14 500 enfants a été détruit dans l’incendie, ainsi que des machines, compromettant la production future. L’agence dit que le Soudan a l’un des taux de malnutrition infantile les plus élevés au monde, avec plus de trois millions d’enfants souffrant de malnutrition aiguë.
Le porte-parole de l’UNICEF, James Elder, a déclaré qu’en réponse globale à la crise, environ 34 000 cartons d’aliments thérapeutiques prêts à l’emploi étaient en route de la France vers le Soudan.
Il a déclaré que la cause de l’incendie de l’usine était encore inconnue.
Combattants avertis des conséquences : Perthes
Dans une interview réalisée en arabe par l’ONU à Genève avec le chef de l’UNITAMS, Volker Perthes, vendredi, il a déclaré qu’il y avait eu des signes avant-coureurs avant le déclenchement des hostilités le 15 avril, d’un conflit potentiel entre les armées rivales.
« Nous avons averti les deux camps de cette possibilité et de ce scénario», a-t-il dit, et que s’ils commençaient à se battre, « le pays et la société seront détruits ».
Il a dit que les deux parties avaient peut-être pensé que les combats seraient brefs, mais maintenant on se rend compte que la victoire « n’est pas facile » et serait finalement une perte pour « une grande partie du pays ».
Distribution de secours
Interrogé sur la manière dont davantage d’aide humanitaire peut être distribuée aux millions de personnes dans le besoin à travers le Soudan, M. Perthes a déclaré que l’accord de Djeddah était prometteur, mais que l’accès à la capitale Khartoum était crucial et impossible sans couloirs humanitaires sûrs.
« Nous espérons donc que l’accord d’hier contribuera effectivement à appliqué au sol par le biais des agences humanitaires, des Nations Unies et de leurs organisations non gouvernementales partenaires.
Concernant le rythme de livraison, il a déclaré que le pillage généralisé à travers le Soudan au début des hostilités avait été un handicap majeur pour l’opération.
« Des entrepôts et des voitures ont été pillés et des camions qui transportaient de l’aide de l’est du pays ou du centre vers le Darfour ont également été pillés…lorsque votre bureau et votre voiture sont pillés, il est très difficile d’aider.
« Aujourd’hui, il y a de nouveaux arrangements, même dans les préparatifs de l’approvisionnement du Darfour via le Tchad, qui nécessite également une coordination avec les pays voisins, avec l’État, avec les mouvements armés au Darfour et d’autres acteurs ».