Selon une étude réalisée à l’époque, il y a à peine dix ans, le secteur pharmaceutique, en raison de la corruption qu’il a lui-même encouragée, a dû augmenter le prix de détail des médicaments de 20 %. A cette occasion, plusieurs entreprises du secteur, dont Johnson & Johnson, ont été sanctionnées. Grâce à la large couverture de l’agence de presse chinoise, nous avons maintenant des détails précieux sur la façon dont les sociétés pharmaceutiques ont agi pour vendre un médicament pour les patients respiratoires dans 10 hôpitaux de la capitale de la province du Henan, Zhengzhou : … ils ont invité des médecins à assister conférences académiques de niveau universitaire pour les aider à gagner en influence dans leurs domaines. Ils ont également établi de bonnes relations personnelles avec les médecins en servant leurs plaisirs et en leur offrant de l’argent pour prescrire plus de médicaments.
Une représentante commerciale de ces groupes (GSK) a même affirmé qu’elle se rendait dans les cabinets de médecins et répondait même à leurs besoins sexuels, affirmant que les dirigeants de l’entreprise en Chine savaient tout ce qui se passait, et que certains d’entre eux avaient même fixé un objectif, cependant, pour augmenter les affaires dans ce domaine de 30%.
Peu après l’enquête, deux mois plus tard en juillet, GlaxoSmithKline (GSK) a reconnu avoir remplacé le patron de cette filiale, Mark Reilly, par le Français Hervé Gisserot. AstraZeneca, le français Sanofi et l’américain Eli Lilly ont également fait l’objet d’enquêtes, quoique dans une moindre mesure. Cette dernière a également versé 22 millions d’euros aux États-Unis en décembre 2012 pour clore les allégations selon lesquelles ses employés auraient donné de l’argent et des cadeaux à des fonctionnaires en Chine, au Brésil, en Russie et en Pologne. Pfizer, l’une des plus grandes sociétés pharmaceutiques mondiales, basée aux États-Unis, avait accepté un an plus tôt un paiement de 45,3 millions d’euros en raison des mêmes circonstances.
À cette occasion, la Food and Drug Administration a confirmé la nécessité de prendre à nouveau des mesures rapides, des mesures de répression. Il ne faut pas oublier que des années plus tôt, en 2007, le chef de la FDA, Zheng Xiaoyu, avait été condamné à mort et exécuté pour avoir accepté de l’argent en échange de la commercialisation de produits contrefaits.
Les noms de l’article sont certainement reconnaissables sur les marchés de la santé du monde entier.
Les nouvelles des 10 dernières années sur les gains de plusieurs millions de dollars par les sociétés pharmaceutiques lorsqu’elles sont prises en flagrant délit nous font penser que nous, les humains, ne sommes que des clients, des cobayes dans certains cas, et de simples chiffres dans les rapports annuels de profits et pertes.
Selon un classement mis à jour au 1er janvier 2023, les cinq plus grandes entreprises du monde en termes de capitalisation boursière, ou ce qu’elles valent, seraient : Johnson & Johnson (440,04 milliards de dollars), Eli Lilly (320,13 milliards de dollars), Novo Nordisk ( 314,65 milliards de dollars), Merk (275,14 milliards de dollars) et Abbvie (261,18 milliards de dollars). La mise à jour boursière a été faite à partir de 2021. Aujourd’hui, d’autres entreprises, comme Pfizer, ont incontestablement grimpé dans le classement mondial des bénéfices boursiers.
Le portail professionnel es.statista.com, dans sa section statistiques, nous donne les chiffres des revenus des entreprises pharmaceutiques dans le monde, y compris le chiffre pour 2021, qui était d’environ 1,40 milliard de dollars américains. Avec ce chiffre, tout est dit et fait. Ce qu’ils paient pour les procès ou pour les réjouissances de certaines personnes liées au secteur de la santé, qu’ils soient médecins, infirmières, politiciens, etc., n’est que de l’argent de poche. Nous ne dirons pas, comme le gouvernement chinois ou la reine de cœur dans l’histoire d’Alice au pays des merveilles, « Qu’on leur coupe la tête !!! », mais peut-être pourrions-nous dire que de temps en temps, un exemple pourrait être fait de certains de ces entreprises ou certains de ces soi-disant commerçants, qui abondent dans le système de santé public et privé de n’importe quel pays du monde.
Sources:
Journal EL PAIS, lundi 5 août 2013, auteur José Reinoso. https://es.statista.com/estadisticas/635153/ingresos-mundiales-del-sector-farmaceutico/