Quatre personnes accusées d’avoir enfreint les règles anti-Covid ont été contraintes de parader dans la ville de Jingxi, dans le sud de la Chine, ont rapporté plusieurs médias. Dans plusieurs vidéos, on peut apercevoir chaque « suspect » menotté dans le dos et escorté par deux policiers en combinaison blanche. Chacun porte une pancarte avec son nom et sa photo. Ils ont été accusés de transporter des migrants illégaux, les frontières du pays restant largement fermées en raison de la Covid, rapporte le Guangxi News.
La Chine a pratiquement éradiqué le virus sur son sol depuis l’an dernier au prix de mesures radicales : limitation des vols internationaux, quarantaines obligatoires à l’arrivée, dépistages massifs et suivis des déplacements.
Une « atteinte à l’État de droit » ?
À l’apparition de cas, le pays impose de stricts confinements, comme à Xi’an (nord) où 13 millions d’habitants ont interdiction de sortir de chez eux depuis une semaine. Le gouvernement reste sur ses gardes, car toute épidémie pourrait menacer les Jeux olympiques d’hiver de février.
Mais la mesure s’est attiré les critiques d’autres médias officiels. Il s’agit d’une « grave atteinte à l’esprit de l’État de droit », fustige le quotidien Les Nouvelles de Pékin cité par Sudinfo.
La Chine a interdit en 2010 ce type d’humiliation publique, après des décennies de campagnes menées par des défenseurs des droits de l’Homme. Mais la pratique tend à refaire surface ces derniers temps.