Le leader d’opposition russe Alexeï Navalny est en soins intensifs après avoir été apparemment empoisonné.
Alexeï Navalny était dans un vol de la Sibérie pour Moscou quand l’avion a dû atterrir en urgence en raison de la dégradation subite de son état de santé, selon sa porte-parole, Kira Yarmysh.
« Alexeï a été empoisonné, intoxiqué », et « se trouve désormais en soins intensifs », a-t-elle tweeté.
« Nous pensons qu’Alexeï a été empoisonné avec quelque chose mélangé à son thé. Il n’a rien bu d’autre ce matin », a-t-elle précisé. « Les médecins ont dit que le poison avait été absorbé rapidement à travers la boisson chaude. »
L’agence de presse d’Etat Tass a confirmé qu’Alexeï Navalny avait été admis à l’unité de soins intensifs du service de toxicologie aux urgences de l’hôpital d’Omsk, en Sibérie.
« Les médecins font plus que tout leur possible, ils se battent vraiment pour lui sauver la vie », a déclaré aux journalistes Anatoli Kalinitchenko, le vice-directeur de l’hôpital des urgences n°1 d’Omsk où l’opposant a été admis, placé en réanimation et relié à un respirateur artificiel.
Un opposant souvent menacé
Principal opposant au président russe Vladimir Poutine, cet avocat de 44 ans, dont les publications anticorruption sont abondamment partagées sur les réseaux sociaux, a déjà souffert d’attaques physiques dans le passé. Il avait notamment été aspergé dans les yeux par un produit désinfectant à la sortie de son bureau en 2017.
M. Navalny, ses partisans et leurs familles font régulièrement l’objet d’interpellations, de perquisitions et de pressions policières dans toute la Russie.
En juillet 2019, tandis qu’il purgeait une courte peine de prison, il avait aussi clamé avoir été « empoisonné » par une « matière chimique inconnue ». Les autorités avaient évoqué une « réaction allergique » et assuré n’avoir retrouvé « aucune substance toxique ».
Par la voix de son porte-parole, Dmitri Peskov, le Kremlin a dit souhaiter à Alexeï Navalny, « comme à n’importe quel citoyen russe », un « prompt rétablissement ».
Source AFP