Publié le 22-05-2019 Modifié le 22-05-2019 à 23h20
Le maréchal Haftar était reçu mercredi après-midi à l’Élysée par le président Macron. Une rencontre qui intervenait deux semaines après la visite à Paris du Premier ministre du gouvernement d’union nationale Fayez el-Sarraj. Objectif de cette rencontre : relancer le processus politique alors que les combats se poursuivent à Tripoli. Ghassan Salamé, l’émissaire de l’ONU pour la Libye, a dit ce mercredi craindre une guerre longue et sanglante. De son côté, le maréchal Haftar a rejeté l’idée d’un cessez-le-feu dans l’immédiat.
Selon l’homme fort de l’Est libyen, les conditions d’un arrêt des hostilités ne sont pas réunies. À ses yeux, les forces loyales au gouvernement d’union nationale sont désormais phagocytées par les milices armées. Du coup, le maréchal Haftar estime ne pas avoir d’interlocuteur avec qui négocier un tel cessez-le-feu.
Une position qui démontre que la défiance est plus forte que jamais entre les différents acteurs libyens. La situation semble donc toujours dans l’impasse à l’heure où les combats repartent de plus belle au sud de Tripoli.
Ce mercredi, Ghassan Salamé a dit craindre le début d’une guerre longue et sanglante. Dans l’après-midi, face au président Macron et à Jean-Yves Le Drian, le maréchal Haftar a tenté de justifier son offensive sur Tripoli, l’expliquant par l’essor des milices armées dans la capitale libyenne et par l’impasse des discussions politiques.
Outre cet appel à un cessez-le-feu, le président français a milité pour une relance du processus politique. Un point sur lequel le maréchal Haftar a selon l’Élysée laissé entrevoir un semblant d’espoir, convenant qu’un tel processus était indispensable et qu’il faudrait l’étendre aux représentants des grandes villes de l’Ouest libyen. Mais ni la relance de ce processus, ni donc un arrêt des hostilités ne semblent être envisageables à court ou moyen terme.
Source RFI