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La Chine lance une répression anti-halal dans la ville de Xinjiang

10 octobre 2018

2ffff02d59cf113743d4369d203af8965a273470AFP / JOHANNES EISELE LaChine a lancé une campagne de répression sans précédent contre l’expression religieuse des musulmans ouïghours

Les autorités chinoises ont lancé une campagne contre les produits halal au nom de la lutte contre l’extrémisme dans la capitale du Xinjiang, la région agitée du nord-ouest où les musulmans sont confrontés à de nombreuses restrictions religieuses.

Ces dernières années, Pékin a lancé une campagne de répression contre les éléments séparatistes au Xinjiang. Selon un rapport de l’ONU, près d’un million d’ethnies ouïghours et d’autres minorités musulmanes seraient détenus dans des camps de rééducation politique extrajudiciaires.

Halal – en arabe, le mot « permissible » – fait référence à un ensemble de règles guidant les musulmans sur ce qui est permis selon la religion. Il est fréquemment appliqué aux aliments et aux boissons, mais comprend également d’autres produits d’hygiène personnelle tels que le dentifrice et les cosmétiques.

Les dirigeants du Parti communiste à Urumqi, la capitale régionale, ont conduit lundi les cadres à prêter serment de combattre « la tendance panhalal jusqu’à la fin ».

Dans un article publié sur le compte de médias sociaux officiel de la ville, WeChat, il a été demandé aux cadres du parti de publier le même serment sur leurs comptes de médias sociaux, ce qui incluait le reniement de la religion.

« Ma conviction est le marxisme-léninisme … Je dois porter haut le drapeau et combattre la » tendance panhalal « jusqu’au bout, résolue dans mes convictions, même à en mourir! » le serment se lit.

Les responsables gouvernementaux ne devraient pas non plus avoir de restrictions alimentaires, a ajouté le communiqué, ajoutant que les cantines de travail seraient changées afin que les responsables puissent essayer « des cuisines de différentes nationalités ».

Dans le cadre de cette campagne, Ilshat Osman, procureur en chef d’origine ethnique ouïghour pour Urumqi, a également rédigé un essai intitulé: « Mon ami, il n’est pas nécessaire de trouver un restaurant halal spécialement pour moi ».

Le tabloïd gouvernemental Global Times a cité mercredi des « experts », affirmant que la tendance « pan-halal » effaçait la frontière entre la religion et la vie laïque, facilitant ainsi « le fait de tomber dans le bourbier de l’extrémisme religieux ».

La Chine a lancé sa campagne « Strike Hard » contre le séparatisme au Xinjiang en 2014 à la suite de violences meurtrières dans la région.

Les Ouïghours et les autres minorités musulmanes sont soumis à une réglementation stricte interdisant la barbe et la burqa, et beaucoup ont été détenus dans des camps de rééducation pour des infractions aussi mineures que le contact avec des membres de leur famille en dehors du pays ou le partage des vœux islamiques sur les réseaux sociaux, selon un rapport de l’ONU dit en août.

Beijing a démenti les informations faisant état de camps, mais les preuves s’accumulent sous la forme de documents gouvernementaux et de témoignages d’anciens détenus.

Source : AFP

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